Hum...hum...brrr...grrr...Je m'éclaircis la voix car il s'agit de ne pas être confuse. Sachez qu'il y a une suite aux récentes et palpitantes péripéties.
De par son instinct grégaire et en accord avec sa cousine la loi des séries, le malheur optimise ses mouvements en se déplaçant en troupeau. Par conséquent, c'est bien connu, il n'arrive jamais seul.
Tandis que je défilais tranquillement mardi au cri de C ! comme chômage et P ! comme précaire et E ! comme en colère ! Retrait ! Retrait ! Retrait du CPE !, voilà ty pas que mon téléphone portable se met à vibrer au fond de ma poche, affichant le nom d'ex-monamour. Non mais oh, on s'était pourtant dit que cette bulle de régression ne serait qu'une parenthèse aussi vite ouverte que fermée, ne remettant en aucune façon en cause notre séparation. Alors ? c'est quoi c't'affaire ?
Bref je décroche, car je suis une faible femme parfois. Et j'apprends que j'ai oublié chez lui mes bijoux dimanche matin. Ah. (Non mais aussi, après 2 heures de sommeil, on n'est pas forcément au top de la présence d'esprit). Eh ben c'est pas grave, y a pas urgence, je les récupèrerai à l'occasion, par exemple la prochaine fois qu'on se verra par hasard...(oui bon, on fait ce qu'on peut) (parce qu'en fait je pensais plutôt : mais ex-monamour, j'arrive, je cours, je vole vers mes bijoux...et vers toi accessoirement). Ok ok, répond-il, je te rappelle dans la semaine.
Voilà une affaire rondement menée, n'est-il pas ? Ouais, c'est ce que vous croyez, car en fait...
Mais avant il faudrait peut-être que je contextualise un tant soit peu. Ex-monamour m'a quittée il y a deux mois. Ça n'a pas rigolé tous les jours, loin de là, mais depuis deux semaines, ça va mieux. Je commence à tourner la page. Donc...fini les conneries. Ce week-end on est passé à l'heure d'été, hop une petite régression par-ci, et hop les pendules sont à l'heure ! On-n'en-parle-plus. Sauf que, cruche comme je suis, je réalise un magnifique acte manqué dont on se serait bien passé (surtout moi).
Dès le lendemain (cet homme veut ma mort), ex-monamour rappelle : Salut ! et si on se voyait ce soir ou demain ?
Moi : Pour les bijoux ? Oh tu sais c'est pas pressé, et puis je ne sais pas encore ce que je fais ce soir (rien). Quant à demain c'est pas possible (ça c'est vrai. Demain, en l'occurrence aujourd'hui, j'ai une résolution à tenir. Je vous en dis plus tout à l'heure).
Lui : Eh ben alors ce soir ? ça me paraît bien ce soir (vous voyez bien qu'il est sadique).
Moi : En plus je sors tard du boulot, alors je ne sais pas trop...(résiste ma fille, résiste)
Lui : Appelle-moi quand tu sors du boulot d'accord ?
Moi : Bon, d'accord (mais dans quel nouveau merdier vais-je me fourrer ?).
20h. Fin de ma journée de travail. Que faire ? Rien. J'ai pas rappelé. Et je suis trop fière de moi ! Voyez-vous, y a des limites, on va pas repartir comme en quarante, car à quoi ça mène ? C'est fini, terminé, stop, no way, basta.
Je sens poindre une objection : ça ne résoud pas le problème des bijoux. C'est juste, je ne vous contredirai pas. Mais avouez que j'ai limité les dégâts. Oh si, quand même un peu, merde, j'ai été trop forte sur ce coup-là ! Restent deux options : faire une croix sur ces bijoux (dommage) ou les récupérer par l'intermédiaire d'une amie commune (mieux).
Quant à la résolution à tenir, il s'agit de m'adonner à une activité sportive pratiquée avec beaucoup de courage par une personne dont le nom commence par la première lettre de l'alphabet et finit par la lettre qu'elle est censée avoir en double dans le dos (ça c'est de la devinette ou je ne m'y connais pas). Grâce soit rendue à mon unique lectrice à ce jour (en même temps elle est viendue parce que je lui ai demandu, faut pas croire, surtout pas en Dieu, y a pas de miracles). Amen.
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