vendredi 21 avril 2006

"Pars vite et reviens tard"

Avertissement : ce qui suit pourrait heurter la sensibilité des jeunes spectateurs. Parents, éloignez-les des écrans (demandez-leur par exemple de faire la vaisselle, ça sera toujours ça en moins, puis les vitres, des fois que ça dure). Quant à vous je préfère vous prévenir, le choc sera rude.

Vous savez quoi ? Ce soir je suis en vacances. Oui, c'est vrai. Ce n'est pas une blague, j'ai des limites quand même, je ne plaisante pas avec les sujets graves. Donc il va falloir être fort, très fort, car je ne peux ignorer, je sais, je suis intimement convaincue par persuasion autosuggestive copyright mister Coué, que le temps, en mon absence, va vous paraître looooooooooong comme une perpétuité assortie d'une période de sûreté sans remise de peine. Oui je comprends votre désarroi.

J'en vois qui, déjà, s'empiffrent de chocos BN...

D'autres, en état de choc, les yeux exorbités, refusent encore la triste réalité...

Certains se disent que la vie ne vaut plus la peine d'être vécue.

Certes je m'envole vers des cieux plus sereins, certes j'espère revenir bronzée, certes j'ai déjà le bruit des vagues dans les oreilles...(je dis ça, c'est pas pour vous faire envie hein, non vraiment, loin de moi cette idée, je suis pas comme ça). Mais c'est juste pour une semaine. Qu'est-ce que c'est une semaine, hein ? Sept jours, voilà. Alors dans 7 dodos et des brouettes, je reviens. C'est pas trop cool ça ? Et puis ce qui est bien avec les séparations, c'est qu'après y a les retrouvailles. Si c'est pas merveilleux...

Séchez vos larmes les amis. Je pars en vacances, c'est un fait. Je reviendrai, c'en est un autre. D'ici là portez-vous bien. N'oubliez pas de faire vos exercices...On s'embrasse ? Bon allez, viens faire un câlin. Voilà, ça va aller...Maman revient, c'est promis.

(quoi ? y a un problème ?)

♫ À l'analyse, il r'ssortirait que j'suis pas d'équerre ♫

Je vous sens frustrés sur le troisième point de la dernière fois. Comment ça, vous vous souvenez même plus de ce dont il s'agit ? Vraiment, hein, vous faites pas beaucoup d'efforts...Si ça continue je vais faire une interro surprise un de ces jours, ça va pas traîner. Et ça comptera dans la moyenne, non mais.

Comment ? Plus fort s'il vous plaît...Oui, c'est ça : la psychanalyse. Merci d'avoir triché d'un regard oblique sur le post précédent. Alors la psychanalyse, c'est quoi donc ? Déjà, ce qu'il faut savoir, c'est qu'on ne va pas chez un psychanalyste par hasard. Ah bon ? Ben non. Ce n'est pas en flânant dans les rues d'un pas nonchalant qu'on finit par sonner chez un psychanalyste dont on a vu la rutilante plaque. D'autant qu'en général ils ont pas de plaque. Enfin, ceux qui sont pas psychiatres. Les autres, ils crânent leur science. Tandis qu'un psychanalyste, c'est même pas un médecin, ouh le naze, il peut pas prescire de médocs...

Non, un analyste (on va faire court), on lui téléphone, en panique, parce qu'on croit qu'on est en train de devenir fou (je parle de moi) (ben oui encore, qu'est-ce que vous voulez, j'ai pas de mec, j'ai pas d'enfants, je fais avec ce que j'ai sous la main) (sinon on peut discuter politique, mais on risque de s'engueuler, ce serait dommage) (je peux vous parler d'ex-monamour aussi. Non ? Non, vous avez raison, il commence à nous souler celui-ci) (quoique...y a des petits rebondissements ces temps-ci)...on croit qu'on devient taré parce que ça vrille dans tous les sens, on sait plus qui on aime, ce qu'on veut, comment, pourquoi, et tante Alberte ça va ? En fait y a pleins de gens, ils vont chez le psy parce qu'ils ont un chagrin d'amour...et là je suis trop fière : oui j'ai un chagrin d'amour mais j'y vais DÉJÀ chez le psy, eh eh, comment j'ai trop bien anticipé. Bref. On obtient un rendez-vous trois semaines après. Trois semaines ? Oui mademoiselle, si vous avez pu tenir jusqu'à maintenant, vous êtes plus à trois semaines près, vous allez pas me la faire...Mais mais mais...bon d'accord.

Le jour J on tremble. C'est un peu comme un rencard amoureux, sauf qu'on n'a plus envie d'y aller, on se dit que finalement ça va pas si mal, allez viens, on va boire un coup plutôt, ou un ciné, ou rien hein, si on allait dormir ?

On se retrouve dans un fauteuil face à l'analyste. On fait son petit speech sur le pourquoi on est là (alors je m'appelle comme ci, et je travaille comme ça, et là je suis à la croisée des chemins mais je sais pas quels sont les chemins, j'ai pas vu le panneau) (j'fermais les yeux toujours etc...). L'analyste écoute. Il dit que oui, on peut commencer quelque chose, à raison de deux séances par semaine, si ça convient ? Ah ben oui, d'accord. Il dit qu'il faut fixer un prix pour les séances. Ah ben oui d'accord, c'est combien ? Il dit que c'est en fonction du prix qu'on accorde à sa propre parole. Ah. Ben c'est-à-dire que...ça dépend des mots hein.

Les premières semaines, on reste sur le fauteuil en face-à-face. On parle beaucoup, on pleure un peu, l'analyste écoute (toujours), relance, pose une ou deux questions.

Un jour l'analyste propose le divan. On s'allonge et hop, on voit plus l'analyste. Euh bon, on est censé faire quoi là ? L'analyste dit qu'il faut dire tout ce qui passe par la tête. Ah bon ? Tout ? Mais euh, ça va pas être facile ça. Surtout qu'il faut tenir 25 minutes...Mais vous allez bien aider un peu non ? L'analyste dit ; mmm. Bon. Ok on se lance.

L'analyste écoute. On parle. On pose une question. L'analyste répond : ah, vaste question...On dit : pourquoi X me rend-elle si haineuse ? L'analyste répond : mmm haineuse oui...On dit : quand est-ce que je vais arrêter de faire n'importe quoi ? L'analyste répond : quand...?

Quand la séance est finie, on se lève, on paye et l'analyste ne dit pas merci. Voilà les enfants, c'est ça la psychanalyse.

Meuh non, bien sûr que non, ce n'est pas QUE ça. Mais le reste c'est moins drôle, ou plus drôle, en tous cas intime.

Prenez vos cahiers de texte. Pour dès que possible, vous résoudrez les exercices suivants : comment faire un lien ? comment insérer une image ? que fait la police (partout, justice nulle part, oui on sait) ? Car mon choix final s'est porté sur le modèle je-sais-pas-quoi -tequila, parce que ça se refuse pas mais juste une goutte alors.

Qui est volontaire pour effacer le tableau ? (c'est à ça qu'on reconnaît les virtuoses (oui les chevilles ça va pas mal) car le titre du post est un extrait de la chanson qui se cache l'air de rien, dans cette question finale. À vous de jouer mes braves, y a rien à gagner mais on est des sportifs ou bien...)

mercredi 19 avril 2006

"...et tiens-toi plus tranquille"

Aujourd'hui (plus qu'hier et bien moins que demain) (oh non pitié) j'ai la patate...je dirais même plus, la frite, la banane, la pêche, la forme quoi ! Heureuse de vivre la fille !

Pour ceux qui sont pas abonnés au décodeur, je traduis : c'est trop la loose. Ah ben oui, si vous croyez qu'on va se marrer tous les jours, faudra changer de planète.

Voici l'ordre du jour :

1) les antidépresseurs contribuent-ils à l'arrêt du tabac ?

2) les histoires d'amour finissent-elles mal en général ? (Dis-moi oui cette fois-ci)

3) la psychanalyse fait-elle la joie des familles ?

1. Levons immédiatement tout malentendu : je ne prends pas de substances chimiques. C'était une question purement rhétorique car, en plus, j'ai même pas l'intention d'arrêter de fumer. Avec les potes, on s'est dit qu'on se retrouverait à la machine à café de l'hosto, dans 50-60 ans (ouais, on est optimiste), course de déambulateur, le dernier arrivé paye sa tournée de soupe à la tomate, et on se rappellera le bon vieux temps, de nos voix métalliques à cause du trou qu'ils nous auront fait dans la gorge, et on pourra effrayer les enfants en leur disant Tu vois mon petit, c'est pas des mensonges, ça nuit grave. Oui bon, j'arrête quand je veux d'abord. Et même j'ai tenu 3 mois y a pas si longtemps. Mais après, ex-monamour m'a joué des tours, le coquin, alors je voudrais bien vous y voir (je trouve des prétextes si je veux).

2. D'où le point suivant. On pourrait organiser un référendum, encore que, il s'en trouverait toujours pour s'abstenir...Perso j'ai pas d'avis, je me sens pas concernée, pas du tout...Bon allez, ça va, si on peut même plus rigoler. Alors en fait, je sais pas si elles finissent mal, et même je dirais que je sais pas quand est-ce qu'elles finissent...Enfin moi, quand je quitte quelqu'un, je sais, c'est fini. Mais là je suis tombée sur un drôle de gars...franchement il me fait trop marrer, les fous-rires, vous imaginez pas (comment ça, nerveux ?). Genre on n'est plus ensemble mais chaque fois qu'on se croise c'est comme au premier jour. Mais sinon on n'est plus ensemble. Eh avouez, c'est bidonnant non ? Hum...Comment je fais moi ? Je me terre pendant 18 mois ? Je suis même pas sûre que ça suffise. J'en entends qui disent Tu refuses. On voit que vous êtes pas à ma place...parce qu'à ma place, vous refuseriez pas non plus. Ouais bon, c'est pas pour l'idéaliser, mais il est quand même...chiant ce mec. Si ça devenait une brute épaisse ça me faciliterait la vie aussi. Et puis dernièrement on a passé le week-end ensemble, pas la nuit, le week-end, je sais pas si vous voyez...Ce mec est fou, ou c'est moi ?

3. Ah la psychanalyse (soupirs)...

C'est tout ce que j'avais à dire.

La chute n'est pas drôle, je le reconnais volontiers, mais c'était annoncé dans l'intro, alors en cas de réclamation la maison décline toute responsabilité. D'ailleurs si votre mission venait à échouer, nous nierions avoir eu connaissance de vos agissements. Donc gaffe à vos os et ne commencez pas de lavage après 20 heures, sinon vous aurez pas le temps de sécher, bande de gros malins !

mardi 18 avril 2006

Le dindon de la farce

Alors ce week-end pascal, ç'a été ? Et toi, Michel, ce week-end ? Maintenant que je vous ai raconté le pot de mousse, tous les coups sont permis hein...Sachez que de mon côté, c'est inqualifiable. Disons juste que

1. j'ai passé vendredi et samedi avec Canada Dry

2. puis dimanche et lundi avec ex-monamour (ce qui prouve que je suis humaine) (l'erreur...humaine...) (conne aussi, oui)

3. personne n'a caché de chocolat dans mon studio mais j'ai trouvé la liqueur quand même

J'ai une santé mentale de fer (cherchez pas la contrepèterie, y en a pas). À part ça, ça roule Raoul.

C'est pourquoi aujourd'hui, je m'en vais vous causer des pigeons et autres volatiles des villes.

Figurez-vous qu'il y a des gens qui nourrissent les pigeons. Oui. Notamment à Paris. Ailleurs je ne me prononcerai pas, mais j'imagine que partout où le pigeon existe, l'homme le nourrit. Vers la butte Montmartre par exemple, on peut observer de vieilles gens exécuter des sortes de chorégraphies depuis les épaules jusqu'au bout des doigts, dans lesquels ils tiennent des morceaux de pain rassis, et les oiseaux picorent. Même que parfois ils viennent leur manger dans la bouche. Alors les touristes s'en esbaudissent tandis que les enfants sont à la limite de la fascination (faut dire qu'on croirait presque un numéro de cirque) et on leur jette des pièces. Ça j'en suis même pas sûre, peut-être qu'ils font ça pour la beauté du geste. Ben oui, c'est tellement magnifique, on en pleurerait de joie, la vie est si jolie quand l'homme et la nature s'allient...

Dans le genre moins artistique (quoique, c'est un autre concept, plus underground), à l'époque où j'habitais dans le Sentier, je passais tous les matins devant le forum des Halles, tôt, très tôt, avant 8 heures du mat quoi (c'était une autre vie, les extraterrestres ne m'avaient pas encore piégée dans leur faille à la con), et tous les matins, je croisais un être humain, de sexe indéterminé...à vue de nez j'aurais penché pour une femme, mais c'était difficile à dire, car cet être portait toujours des vêtements informes, le dos voûté, le visage dissimulé dans une écharpe (camouflage de Sioux), en traînant son cabas à roulette et en marchant vite vite vite jusqu'à ce qu'il décide qu'ici c'était le bon endroit pour furtivement vider le panier et s'éclipser (hop, ni vu ni connu, pas vu pas pris...complétez selon les stocks disponibles) et là une masse de pigeons noircissait le ciel et atterrissait en trombe, à tel point que les (rares) piétons devaient s'arrêter devant ce convoi exceptionnel sous peine de se faire renverser (je ne plaisante pas), même que, à côté, le film d'Hitchcock c'est du gâteau...Certains jours je ne voyais que les nuages de pigeons et j'en déduisais qu'il-elle était dans les parages. On ne pouvait jamais savoir vraiment où, vu que trop rusé(e) (Sioux toujours) il-elle était.

Bien. Nous savons tous qu'il est interdit de jeter des cacahuètes aux singes et donc, par analogie, de nourrir les pigeons. Ok, si on devait faire que ce qui est autorisé, on n'irait pas très loin, alors disons qu'on s'en fout un peu que ce soit passible de poursuites judiciaires (attention je n'appelle pas à la désobéissance civile hein). Si vous voulez. Mais quand même, et ça aussi on le sait tous, le Parisien est un gros porc qui n'a pas peur de polluer son environnement ; et tout bon pigeon qui se respecte ne peut pas ignorer que le bonheur c'est simple comme un coup de bec. Paris est une ville où coulent le lait et le miel (je sais pas comment on dit en langage avicole). Y a qu'à regarder, n'importe quel oiseau est plus gras qu'un SDF en surcharge pondérale. Enfin quoi, on va pas me faire croire que les pigeons crèvent la dalle ?!?

Alors pourquoi ? Ça rime à quoi ? Franchement je comprends pas. Et qu'on vienne pas me dire que ça mange pas de pain, parce que justement, si.

vendredi 14 avril 2006

♫ Like a rolling stone ♫

Après ce post, ma vie vous paraîtra bien terne. Alors que jusqu'à présent vous m'imaginez je ne sais trop comment, préparez-vous à un choc terrible, dont vous ne vous relèverez peut-être pas, ni moi non plus. Tant pis, je prends le risque de la démystification : pourquoi le pot de mousse ?

D'aucuns se sont déjà interrogés...Je ne peux malheureusement pas faire de lien vers d'aucuns car d'aucuns me l'ont déconseillé, sachant que si le blog va chez le coiffeur, il s'ensuit que non seulement il a les cheveux courts mais les liens disparaissent...et après on se demande pourquoi on peut pas réformer dans ce pays, on est là, motivés, plein d'esprit d'initiative et hop, ces cons de jeunes tuent le CPE et les liens sont pas permanentés. Disons juste que d'aucuns mangent de la polenta.

Alors oui, c'est vrai, le chocolat, c'est la première chose qui vient à l'esprit quand on parle de mousse. Mais ce serait mal me connaître : le sucre et moi, après expertise astrologique poussée, nous ne sommes pas compatibles, c'est bizarre je sais mais j'aime pas ça, sauf quand j'ai la main verte (comprenne qui pourra, je voudrais pas qu'on m'accuse de faire l'apologie de certaines choses qui sont tolérées à Amsterdam par exemple, et d'ailleurs ça n'a pas rien à voir avec le chocolat maintenant que j'y pense)...mais c'est rarissime. Depuis que je suis adulte, je suis passée à l'alcool.

Habile transition pour examiner la deuxième proposition : mousse n'est-il pas synonyme de bière ? C'est une explication plus plausible, surtout pour ceux qui me lisent régulièrement et qui savent donc qu'en bas de chez moi, y a un bar, etc...Bien tenté, mais non. Tels les privés des romans noirs, je préfère le sky. Oui j'ai des goûts de luxe.

Mousse à raser ? Eh oui, c'est là que ça va faire mal : je suis une femme à barbe. Au lieu de ricaner, vous devriez être désolés, car le seul avantage dont jouissent les femmes à barbe, c'est de mettre de l'after-shave qui sent bon, on peut donc pas dire que ce soit la totale éclate. Mais non, allez, j'ai juste de la moustache (alors quand je dis que j'ai 82 ans, personne n'y croit, par contre la moustache, là ça marche...Pff, j'vous jure)

Trêve de plaisanterie. Et si la mousse, c'était le truc qu'on met dans les crèches provençales après l'avoir cueillie dans les sous-bois ? Non plus. Le bucolique, ça me fout le cafard.

Plus terre-à-terre que la mousse végétale, c'est-y possible ? Style tapis de mousse...balle en mousse...petit bonhomme en mousse. NON.

Alors quoi ? c'est quoi ce pot de mousse ? trépigne la foule en délire. Mes amis, vous n'allez pas être déçus (non, juste consternés) : le pot de mousse, parce qu'il faut pas le vendre avant de l'avoir tué...(j'vous avais prévenus)

Tous les matins du monde

Figurez-vous que depuis quelques temps, chaque matin, une faille spatio-temporelle vient se caler pile poil chez moi. Je vous explique.

En général le réveil sonne à 8 heures. J'en vois qui m'envient, mais vous savez pas à quelle heure je me couche aussi. Et d'ailleurs, en particulier, le réveil sonne à 10 heures, voire midi. Mais on va rester sur le cas général, pour que cette démonstration physico-chimique à base de bulles de champagne ne puisse être contestée par aucune autorité scientifique. 8 heures, vibration sonnerie du téléphone portable. J'éteins. Je me rendors sur le mode sommeil léger jusqu'à 8h24, 8h28, ça dépend de la situation politique en Asie du Sud-Est, du cours de la betterave à Wall Street et de pleins d'autres trucs, mais là j'ai la flemme de chercher (ou comment expliquer la théorie de la relativité aux enfants) (pas de panique, j'en ai pas).

Faisons une moyenne : 8h26 je sors du lit. Brr, c'est qu'il fait frisquet (ah ne m'en parlez pas ma bonne dame, le fond de l'air est frais) (j'ai le droit de me faire la causette chez moi si j'veux). Je mets l'eau à bouillir pour le thé.

Retour au lit : 8h30 à tout casser. Allumage de radio. Je n'écoute pas encore, je repasse en mode sommeil léger léger.

8h40, le thé est infusé. Je le bois (ha, vous vous y attendiez pas à celle-ci, je sais, j'en ai surpris plus d'un, mais je suis comme ça moi, je fais du thé et après je le bois), en écoutant les infos, les yeux hagards dans le vide intersidéral, car j'ai trop la patate le matin, c'en est presque effrayant. Genre la fille qui, d'un geste souple et assuré, émerge de sous sa couette avec un sourire pétillant, bondit hors du lit, sautille jusqu'à la cuisine en sifflotant un air joyeux, ben c'est pas moi. 8h55 (et je dis ça pour être large, parce que ça relève plus de la tasse que du bol) le thé est bu. Je passe sous la douche. Sans lavage de cheveux, donc rapide (eh oh, des fois je me les lave les cheveux, mais on est dans le cas GÉNÉRAL j'ai dit). Habillage compris, je n'en ai pas pour plus de vingt minutes.

Nous pouvons donc affirmer sans crainte qu'à 9h15 je suis prête. Seulement voilà ce serait trop simple. Car c'est ce moment que choisit la perfide faille spatio-temporelle pour saboter ce timing digne d'un grand chef faisant cuire un oeuf mollet (coque et dur c'est facile, mais mollet ça se travaille). Je suis d'accord avec vous, si je ne larvais pas une demi-heure après la sonnerie du réveil, je gagnerais encore plus de temps. Ou, si je faisais sonner le réveil une demi-heure plus tard etc...Mais là n'est pas le problème. Car à partir du moment où le thé est prêt, j'enchaîne les activités sans perdre une seconde. Donc qui peut me dire pourquoi, alors qu'à 9h15 je suis opérationnelle, je ne sors pas de chez moi avant 9h45 ?

Moi je vois qu'une explication : c'est encore un coup du complot mondial des extraterrestres. Chers ET, si vous pouviez me faire un mot d'excuse, comme nos amis du métro, ça serait bien sympathique de votre part. Parce que pour l'instant, au taff, ils veulent pas me croire.

mercredi 12 avril 2006

En attendant Godot...

Bon sinon, la pêche ?

Quant à moi-même, telle que vous ne me voyez pas, je suis passée en phase de résistance active. Peut-être que je vous soule avec cette histoire qui n'en finit pas, c'est probable à la réflexion. En même temps on va pas se voiler la face (sauf religion oblige, chacun voit l'heure au moment où il regarde sa montre et les vaches seront bien gardées), je suis quand même la protagoniste de ce blog jusqu'à preuve du contraire.

À ce propos (à propos de la preuve, pas de moi), petite parenthèse pour répondre à monsieur X, ou à madame Y (rien à voir avec les chromosomes) qui a laissé quelques commentaires : cher visiteur anonyme, serais-tu témoin de Jéhova ? scientologue ? raëlien ? pas communiste quand même ? (bon ok le dernier, c't'une blague, pour le reste, je m'interroge...). Sache que je respecte ta croyance, quelle qu'elle soit (pourvu qu'elle reste en conformité avec la loi en vigueur), mais laisse-moi te dire que si on dit croire en Dieu, c'est bien parce qu'on ne peut pas prouver son existence, enfin bon c'est pas à toi que je vais apprendre ce qu'est la foi n'est-ce pas ? Bien. Alors toi tu as la foi (c'est peut-être Dieu qui te l'a donnée ? dans ce cas lance-toi dans la variété, tu vas faire un tabac), et moi je l'ai pas. Tant que t'as pas les foies d'avoir la foi hein...(oui aujourd'hui on dirait que ce serait le festival du jeu de mots pourri d'accord ?)

Excusez-moi pour l'aparté. Je reprends : résistance active. Hier soir coup de fil d'ex-monamour, après un silence d'une dizaine de jours.

Lui : Comment vas-tu ?

Moi : Ça va bien (attends, je m'allume une clope histoire de prendre de l'assurance) Et toi ? (j'espère que tu souffres le martyre)

Lui : Oui ça va. Qu'est-ce que tu as fait de beau ces derniers temps ?

Moi : Oh j'arrête pas de sortir (bien sûr que je peux m'amuser sans toi, eh, la vie continue)

Lui : Ah bon ?...(il est jaloux alors que c'est lui qui m'a quittée hein)

(...)

Lui : Et tu comptes venir demain soir ? (on est invité au même endroit, c'est aussi ça les amis communs)

Moi : Rien n'est moins sûr, je verrai demain (en fonction de ma capacité à rester stoïque en ta présence)

Lui : Bon, ben si on se voit pas demain on peut peut-être se voir dans la semaine ?

Moi : mouais, on verra (début de résistance).

Je sais, y a pas de quoi fouetter un chat (tiens, j'en parlerai au killer de hamster, des fois que ça l'intéresse).

mardi 11 avril 2006

Avis à la population

Ami lecteur, amie lectrice, toi qui passes sans me voir, oui toi là, c'est pas compliqué t'es un peu tout seul (non, des fois tu es plusieurs et c'est cool), si tu trouves que ce blog a une sale gueule, c'est que tu as bon goût et c'est déjà pas mal, de nos jours mon bon monsieur y a plus de saisons, alors c'qui nous faudrait c'est une bonne guerre, avec tous ces jeunes là, moi de mon temps ça rigolait pas...

Bon, ça c'est fait.

Cela dit, si tu es doué(e) techniquement, même un tout petit peu, si tu sais, par exemple, comment faire un lien, insérer une image, mettre des couleurs, tout ça...en un mot comme en cent, si tu as du temps à perdre avec une incapable comme moi, eh bien dis-toi que je n'aurai même pas honte de recevoir tes conseils, trucs et astuces. À la limite j'y comprendrai rien, mais honte non. Car vois-tu, ami lecteur, amie lectrice, j'ai 82 ans (comment ça pas crédible ? si je te le dis) alors j'ai des circonstances atténuantes hein.

Ainsi ce blog pourrait se décomplexer esthétiquement parlant.

Moi j'dis ça, c'est pour ton bien...

lundi 10 avril 2006

C('est) P(as) E(ncore) gagné

Eh oui, c'est encore moi...

Je viens d'apprendre que nos chers gouvernants ont enfin lâché le morceau. Bien.

Cependant faudrait pas oublier qu'il y en a un qui se frotte les mains - oui, Nicolas aussi, mais je pense plutôt à l'autre : souvenez-vous qu'au royaume des aveugles, le borgne est au second tour.

C'est ben vrai ça

Souvent y a pas de justice.

Par exemple samedi, j'avais décidé d'aller à la laverie. Ouais bon, parce que j'ai pas de lave-linge. C'est con, hein. Mais c'est comme ça. Donc j'avais visé samedi, choix peu judicieux en soi vu qu'il y a des tonnes de gens qui visent le samedi pour aller à la laverie. Mais bon, si j'étais originale, on s'en serait rendu compte plus tôt. Sauf que Canada Dry est resté, en plus de la nuit, quasiment toute la journée chez moi, autant dire que je l'ai plus vu en 24 heures qu'en un mois. Et laissez-moi vous dire qu'il gagne à être connu, à part pour certains trucs où il peut nuire grave. Bref. Pas de laverie samedi.

Qu'à cela ne tienne, il reste dimanche. 15h30, encore au lit mais éveillée (normal quoi pour un dimanche). Je commence à me dire : allez ma fille, va falloir songer à la corvée lessive. Qu'est-ce qu'il y a à faire à cette heure-là le dimanche de toute façon ? Le tennis, je m'en fous un peu, le Paris-Roubaix n'en parlons pas, alors qu'est-ce que tu dirais d'une laverie ? Ah ben oui, volontiers...Et, je vous jure, j'avais presque posé un pied par terre quand le téléphone sonna pour me proposer de profiter du printemps sur une terrasse au bord du canal. Ça ne se refuse pas. Ben non, pas possible. Et après les choses s'enchaînent : maintenant qu'on est là, on va prendre l'apéro, et puis si on allait chez le Libanais, et puis un petit digestif, et puis la laverie ça fait bien longtemps qu'elle est fermée. C'est même presque l'heure qu'elle rouvre. Traîtresse...Pas de laverie dimanche.

Si vous croyez que je vais m'avouer vaincue pour si peu, ha, c'est bien mal me connaître. Qu'à cela ne tienne, il reste lundi. Oui, aujourd'hui. C'est du moins ce que je croyais encore ce matin. Car depuis, j'ai rencart au bar en bas de chez moi à 19h30. Sachant que je bosse jusqu'à 18h30, si quelqu'un peut faire une laverie dans l'intervalle, je veux bien lui confier mon sac de linge sale.

Alors faites-moi plaisir, tous en choeur : ♫ lundi matin, l'empereur, sa femme et le p'tit prince sont venus chez moi, pour me serrer la pince, mais comme j'étais parti, le p'tit prince a dit, puisque c'est ainsi nous reviendrons mardi...♫

Le vrai problème dans tout ça, c'est pas tellement de savoir quel jour j'irai à la laverie, c'est comment je vais m'habiller demain ?

SOS amor(t)

On va finir par le savoir que le 12 est mort (paix à son âme). L'actuel monamant s'est amusé à mémoriser toutes les variations sur 118 existant à ce jour. Je me suis endormie avant qu'il ait fini de les égrener.

Non, même pas vrai. Il ne donne pas dans le soporifique, surtout quand il lui passe ce genre de drôles d'idée par la tête. Autre exemple (tremblez braves gens) : et si, ce soir (on s'abstient de chanter, merci), on faisait l'amour sans préservatif ? Ben voyons, j'allais t'en parler.

Cet adorable jeune homme, que je côtoie depuis peu, à qui je n'ai juré ni amour, ni fidélité, et réciproquement (oui, moi aussi je suis une adorable jeune femme, quelqu'un a quelque chose à dire ?), que j'affuble secrètement du doux surnom de Canada Dry, car il a l'âge, la taille et la couleur d'ex-monamour, mais ce n'est pas ex-monamour, non, c'est Canada Dry (du mal à faire le deuil, moi ? vous plaisantez ou quoi)...ce jeune homme donc est problablement en excellente santé, je le lui souhaite, mais de là à jouer à la roulette russe...faut pas pousser mémé dans les orties.

D'autre part, qu'est-ce qui lui prouve que de mon côté tout va bien . Ok, j'ai l'air normale. So what, darling ? (oui, il aime qu'on parle anglais). Et alors ? (rassurez-vous, je ne suis pas malade, mais ça ne se voit ni à l'oeil nu, ni à la loupe).

Tout ça pour dire que ça fait vingt ans qu'on nous serine que Sans capote, faut surtout paniquer et il s'en trouve encore pour répliquer Même pas peur.

vendredi 7 avril 2006

♫ Concerto pour détraqués ♫

Hier soir j'étais au bar en bas de chez moi, celui où y a des bons concerts gratos et de la bière bon marché. Entrent deux jeunes (mais pas juvéniles) filles, 25-28 ans à la louche, l'une le crâne rasé avec crête basse, l'autre en jean déchiré, gros bas résille noir et quelques inscriptions : Punks not dead, Bérurier Noir. Ça nous fait sourire gentiment, on se dit Ah c'est un peu puéril, voire anachronique. Bref, on se la pète adulte.

Ouais mais...quand, chez moi, on a fini la pizza (et les crudités, attention, équilibre alimentaire oblige)...qu'est-ce qu'on décide d'écouter ? Gagné. Les Bérus. Et nous voilà partis à brailler sur ♫ SOS c'est le drapeau mondial ! SOS international ! ♫ et autres ♫ Manifeste ! En république l'anarchie ! ♫, le volume à 33 et des brouettes, le rhum à 50, comme d'hab. Les voisins ont même pas gueulé. En même temps, comme dit un pote, ils seraient peut-être montés pour la Star Ac à fond les manettes, mais pour les Bérus, ils ont la trouille, hé hé. On est trop une bande de jeunes qui se fend la gueule.

Puéril ? Anachronique ? Non mais c'est pas ce qu'on voulait dire...

jeudi 6 avril 2006

Le fabuleux destin Dada-Poulain

J'aime Albert Dupontel acteur. J'adore Albert Dupontel réalisateur. Même si Bernie, son premier opus, restera mon film-culte, Enfermés dehors c'est pas mal non plus. Un cartoon social comme il dit. Et j'ajoute : rock'n roll. Ou comment être à la fois au coeur du problème et en total décalage.

Or donc, après cette délicieuse séance, je me dirige vers la sortie de la salle obscure...et sur qui que je tombe, hein ? (attention, c'est une expression, je ne me suis ni vautrée, ni étalée, ni gamellée. Droite dans ses bottes la fille) (sauf que j'en porte pas) (je suis pas une va-nus-pieds non plus eh oh).

Mais d'abord, faut que je vous dise (en fait là, je vous parle en direct d'Hollywood, École du scénario, si si, j'ai un exercice à faire sur le suspense. Je crois que je suis douée...), Paris est une grande ville, on est tous d'accord (ça fait partie de la technique du suspense de sortir des banalités, alors venez pas vous plaindre, je respecte la procédure)...on en était où ?...gna gna gna...grande ville. Pas en superficie, je vous le concède, mais niveau population, qu'elle soit sédentaire ou nomade, ça grouille, ça fourmille, on en croise du monde (à part les prisonniers). Pour rencontrer quelqu'un de sa connaissance, faut avoir rencart.

C'est ce qu'on croit. Je m'en vais vous prouver l'inverse.

Car moi y a une personne que je vois surgir partout : boulevard de Charonne, dans les couloirs de Châtelet ou de Madeleine, et encore une fois hier soir dans le 13ème arrondissement...toujours la même, à croire que ♫ Destinés, nous étions tous les deux destinés ♫...Si c'est le cas, le Père Noël est vraiment une ordure, parce que merde, loin de moi l'idée d'être méprisante, mais on est trop mal assorti, je vous assure chacun de nous mérite mieux. Surtout moi (oh ça va, je plaisante).

Bien, à ce stade, tout le monde se fout de savoir de qui il s'agit. Mais je vous le dis quand même : le killer de hamster. Parfaitement.

lundi 3 avril 2006

They shoot horses, don't they ?

J'ai un collègue...

En fait, j'ai des tonnes de collègues, tous plus spéciaux les uns que les autres, mais disons que celui-ci a décroché le pompon. Trop inquiétant le mec. V'là l'histoire.

Son hamster - âgé de deux ans et demi, donc en fin de vie, car ça tient pas la route ces bestioles - était malade. À savoir qu'il se cognait partout (cécité), puait le chacal (hygiène défaillante) et se jetait du haut de la mezzanine (tendance suicidaire) (oui moi aussi j'ai cru, mais non, la mezzanine de SA cage. Ah il vivait pas dans un HLM, l'animal). Mon collègue en était fort peiné, normal, on souffre de voir souffrir ceux qu'on aime.

Il prit conseil auprès d'un vétérinaire qui l'incita à laisser faire la nature. Soyez fort et laissez-le crever en paix, c'est une question de jours. Oui mais c'est que ça devenait insupportable d'assister, impuissant, à cette agonie nauséabonde. Alors, prenant son courage à deux mains et le casse-noix, il décida d'abréger les souffrances de la bête en lui portant le coup de grâce...sur le crâne. Bing ! Bang ! Boum ! Mais ça suffisait pas. Allez Maïté, essaye encore, cette fois avec le tire-bouchon. Vlam !

Fin de l'histoire ? Non : le hamster, bien qu'en coma dépasse, respirait encore. Qu'à cela ne tienne, enfermons-le hermétiquement dans un sac poubelle et jetons-le dans le vide-ordure afin qu'il s'écrase onze étages plus bas. En voilà une idée qu'elle est bonne !

Conclusion du collègue : ben c'est pas facile de tuer un être vivant.

L'enfer est pavé de bonnes intentions.