jeudi 31 août 2006

♫ La recette de l'amour fou ♫ (de Serge Breton)

(Attention terrain glissant)

Préliminaires : 20 à 30 minutes.

Cuisson : 20 à 30 minutes à feux doux, moyen et vif.

Ingrédients (pour deux personnes) : 1 charmant charmeur chilien (si vous n'en avez pas, un homme dans la force de l'âge fera l'affaire), 1 Ada (idem au féminin) (à noter : cette recette s'accommode très bien aussi avec deux personnes du même sexe)

♫ Dans un boudoir, introduisez un coeur bien tendre ♫ : je te détrompe tout de suite, le boudoir, rien à voir avec le biscuit. Le charmant invite Ada à dîner chez lui (oui, tu as bien compris, c'est moi le coeur tendre, pourquoi ? ça te pose un problème ?)

♫ Sur canapé laissez s'asseoir et se détendre ♫ pareil hein, le canapé rien à voir avec le toast. Pendant que le charmant fait l'inventaire des placards, Ada se prélasse sur le futon du salon.

♫ Versez une larme de porto ♫ oui pourquoi pas, mais moi j'aime pas trop, en plus on avait déjà pris l'apéro dehors. ♫ Et puis mettez-vous au piano, jouez Chopin avec dédain, égrenez vos accords ♫ : le charmant met un vinyl sur la platine, mais plutôt Nina Simone (♫ Summer time, and the leaving is easy, fish are jumping ♫)

Là un malencontreux oubli : Merde, la vaisselle ! s'exclame-t-il. Qu'à cela ne tienne, Ada toujours serviable et attentionnée (tu permets que je m'auto-congratule ? tu seras bien aimable) se porte volontaire. Non non, laisse...Bon dans ce cas je vais pas insister non plus hein, faut pas déconner.

♫ Il ne tient qu'à vous d'être tendre ♫ : pendant que le charmant opère, Ada, dans son dos, procède à de douces caresses descendantes, jusqu'à obtention de l'ouverture de braguette. Passage de la station verticale à la station semi-verticale (agenouillée quoi, fais pas semblant de pas comprendre) et du manuel au buccal...Si je puis me permettre un conseil pratique, préférez une vaisselle peu sale parce que sur la fin les coups d'éponge se font moins énergiques.

Le charmant met un truc à cuire (quoi comme truc ? À ce stade franchement laisse-moi te dire que tout le monde s'en fout. Un truc comestible hein, on va pas chipoter. Des pâtes, du riz, histoire de se reconstituer après l'effort).

Pendant ce temps Ada se charge de ♫ Tamise[r] toutes les lumières ♫

Retour sur le futon. Question déshabillage, Ada a un peu de retard par rapport au charmant qui lui a déjà son fut sur les genoux...Rééquilibrage, inversion des rôles (non je me suis pas mise à faire la vaisselle).

♫ Jouez la farce (dois-je préciser que rien à voir avec le dindon ?) du grand amour, dites jamais, dites toujours ♫ : oui oui, chacun sa façon de faire. Traditionnellement on dit plutôt "encore" mais après, bon, les spécialités régionales sont toujours bienvenues.

Merde, le riz - les pâtes - la semoule (choisis ton féculent) ! Intermède ultra-rapide pour étiendre le feu des plaques (mais seulement celui des plaques).

♫ Et consommez sur canapé ♫ je vous l'ai déjà dit, c'est un futon. Quant à la consommation elle-même, au moment de l'interconnexion, pour épicer un peu, on a choisi de se mettre debout. Et je pèse mes mots...

mercredi 30 août 2006

♫ Sympathy for the devil ♫

J'ai eu un week-end décalé. Dimanche et lundi.

Jusqu'ici rien de très original. Pas décalé dans ce sens-là non. Décalé dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, demi-tour, déplacement latéral du côté où tu votes, entrechat, pas de bourrée (ces termes ne sont pas employés au hasard. Si tu n'as pas fait de danse classique c'est une chance, tu comprendras mieux ce que je veux dire)...En gros mon temps de sommeil a excédé mon temps d'éveil. Du coup j'ai pas grand chose à te raconter, tu te doutes bien.

À part mes rêves peut-être. Non pas les rêves, t'es fou ou quoi. Bon ok laissons parler mon inconscient. En ce moment je rêve une nuit sur deux que je fais l'amour avec une femme. Mais jamais la même oh attends, tu m'as pris pour qui ? Voilà voilà...

Cependant si j'ai beaucoup dormi, il s'est quand même passé de belles et bonnes choses...qui voudraient m'effrayer mais je commence à avoir de l'expérience, je vais pas me laisser faire, là j'ouvre un oeil vite fait, histoire que tu t'inquiètes pas et je retourne sous la couette (sur le divan aussi oui).

Alors d'abord, pour te montrer à quel point je suis épuisée, je vais te donner des exemples de choses qui m'ont fait mourir de rire alors que y a pas de quoi (tout le plaisir est pour moi - non mais vraiment fallait pas - mais si mais si j'insiste - mais vous avez fait des folies - oh vous savez c'est rien du tout) (je suis pas hystérique, je suis crevée, c'est pas pareil).

La première, à la vérité, m'a juste fait ricaner. Nous étions chez des amis avec le charmant charmeur chilien. Quelqu'un grattait un jeu et c'était compliqué parce qu'il savait pas bien s'il avait fait apparaître le bon symbole (symbole qui symbolisait un panier ou un évier, les avis divergeaient, ou un chien à la limite, on les reconnaît plus de nos jours). Donc bref il grattait dans tous les sens et le charmant dit un truc du style : et là tu grattes la case Nul si découvert et t'as l'air d'un con. Bon évidemment personne ne rit. Sauf moi.

Ensuite (mais chronologiquement ça s'était passé avant) (mais ça n'a pas grande importance) (c'est juste pour dire) nous étions dans le métro, toujours avec le charmant, on venait de se retrouver avec de grandes effusions de joie, tu sais comme dans le film là, on courait l'un vers l'autre les bras grands ouverts...non je rectifie...il fonçait 1) sur moi et 2) sur son skate, dérapait de façon contrôlée, me prenait dans ses bras, me faisait 1) tournoyer et 2) des bisous dans le cou et mes pieds (alouette gentille alouette) ne touchaient plus terre, tu te rends compte un peu ? Ensuite donc nous étions dans le métro et il chantait et ça faisait ♫ j'suis un imbécile, j'suis vraiment un imbécile, je suis un imbécile heureux ♫ sur l'air de ♫ I'm an alien, I'm a legal alien, I'm an Englishman in New York ♫ Essaye tu verras, ça le fait. Bon j'avoue j'ai ri.

Mais le summum du rire je l'ai atteint un matin, samedi, jour travaillé pour Ada (la pauvre), dans le métro encore, seule cette fois, à part les voyageurs. Autant te dire que j'étais soulée d'aller au taff alors que tout le monde se payait une grasse matinée (d'autant que le vendredi soir au bar, tout le monde s'installe en disant : ah ça fait du bien d'être en week-end...Non mais tu prends ton cas personnel pour une généralité, c'est ça ? Mais quel regard étroit sur le monde, c'est pitoyable. Figure-toi qu'il y a des gens qui bossent le samedi. Je dis ça, c'est pour t'élargir l'esprit hein, j'ai pas du tout la haine). Et là, à 8h44, dans ce métro parisien qui fleure la déprime (limite on dansait sur les strapontins, la pêche les enfants, je vous dis que ça), je reçois un SMS : Jme sui pas recouché. Je li é mé pensées von ver toi ! Courage ptite marmotte ! Sache kil y en a dotre ki bossent ds dé fabrik de chocolat ! À cet instant très précis (♫ où tu m'as dit je vais partir et puis, tu es partie, j'ai cherché le repos ♫) j'ai éclaté de rire. Et je me suis un peu tapé l'affiche dans le métro mais c'est pas grave parce qu'après je continuais de rire dans la rue, comme ça tout le monde a pu en profiter.

Sinon, y a pas que la rigolade dans la vie. Venons-en aux choses sérieuses de l'âge adulte. (Ex)-monamour veut me parler d'un projet qu'il a conçu pour nous. Déjà je flippe. Puis ce projet prend le qualificatif d'immobilier...Euh qu'entends-tu par là ? Ben immobilier, qu'on achète. Ah immobilier je vois, un truc genre constructif quoi ? mais là je suis en speed, on en reparle hein...

D'autant que le charmant charmeur chilien se met l'air de rien à me parler de prénoms : qu'est-ce que t'aimes bien comme prénom de fille, toi ? ou de garçon ? Pardon ?

Quand je te dis que c'est effrayant. Mais attendrissant, c'est bien là le problème, Ada s'attendrit, la vieille carne, elle se laisserait presque tenter (avantage au charmant dans l'histoire) et ça décuple sa peur. Tu ne t'étonneras donc pas si, quand les protagonistes de ma double vie se mettent à suivre le même chemin de façon synchronisée, je dors 14 heures par jour, siestes non incluses. Non c'est pas de la fuite, c'est de la fatigue, t'es sourd ou quoi ?

mercredi 23 août 2006

♫ Les cymbales, les symboles ♫

Y a pas longtemps c'était mon anniversaire.

Eh oui, Ada atteint l'âge canonique de 83 ans. Vous pouvez applaudir parce que malgré l'allongement de l'espérance de vie (rien à voir avec l'espoir, note bien), avec celle qu'elle mène, c'était pas gagné d'avance. À part ça je vous dispense de toute forme de désolation, pas la peine de se récrier : Oh mais pourquoi tu l'as pas dit ? on te l'aurait souhaité...Si je vous ai rien dit c'est que je voulais pas le dire, c'est clair ?

En plus moi mon anniversaire je l'ai jamais vraiment fêté, étant orpheline de mon état...du coup j'ai bien essayé de me faire dater au carbone 14 mais pour ça faut être déjà mort (ce qui est pas con vu que "quand on est mort, c'est pour longtemps comme disait un célèbre romancier) (sauras-tu le retrouver ?), alors qu'est-ce que tu veux, on m'a dit que j'avais pris naissance en 1923 et j'y ai cru (bon allez, rangez vos mouchoirs, j'arrête de déconner, je suis pas orpheline).

Cela dit, depuis toute petite, je l'ai jamais vraiment fêté, sauf en famille des fois...ben ouais, apporter un goûter pour mes petits camarades de classe en plein mois d'août, tu vois ce que je veux dire...Et plus grande, c'est toujours le même problème, les potes sont en vacances. Donc ça se limite, la plupart du temps, à boire un pot avec les présents (et avec les cadeaux aussi). D'autant que j'ai pas spécialement besoin de prétexte de teuf, t'avais remarqué je suppose.

De surcroît, par les temps qui courent, un truc officiel autour de cette date fatidique, ça m'oblige à faire des choix au niveau de tu sais quoi. Et comme je voulais pas choisir, comme d'hab, histoire que symboliquement ça veuille rien dire, je me suis contentée de boire des coups avec mes amis (sauf que symboliquement, ça veut toujours dire quelque chose, c'est comme le sparadrap du capitaine Haddock).

Cependant le charmant charmeur chilien voulait me rejoindre. J'esquive en lui disant que ça va pas finir tard, que je le rejoins après...C'était vrai hein, croyez pas non plus que je lui mente effrontément, juste je voulais que la partie de soirée avec mes amis ne soit colonisée pas aucun des deux amours-amants de ma double vie (je m'appelle même pas Véronique en plus, si c'est pas malheureux) (d'un autre côté, Véronique, si on compte bien, ça en fait plutôt cinq, entre les deux qui la tiennent et les trois...Bon d'accord stop) (non mais si tu t'appelles Véronique, je ne parle évidemment pas de toi).

Je le rejoins donc en milieu de soirée. On boit des verres. Il fait une allusion vite fait à mon anniversaire mais rien de plus. On achète des frites (oui je sais, je te parle souvent de frites. C'est la base de mon alimentation et je n'ignore pas, contrairement à ce que tu as l'air de penser, que c'est pas très équilibré comme programme. Et alors ? c'était mon anniversaire je te rappelle) et on va les manger chez lui.

Il allume toutes les lumières, genre les Champs-Élysées de Versailles. Je me demande bien pourquoi un tel besoin de clarté mais je ne dis rien. Puis je l'entends allumer une clope dans l'entrée ou à proximité. Là je pense : bon, je crois que je vais ouvrir ma gueule, parce que quand tu vois le sketch qu'il me fait sous prétexte que je fume pas assez près de la fenêtre, c'est abusé...Mais au final je me tais. Après tout c'est chez lui, s'il a décidé que maintenant on fume partout, libre à lui.

Il cale un vinyl sur la platine, éteint les lumières et revient avec...un gâteau surmonté d'une bougie. Tu saisis la feinte ? il a éclairé pour pouvoir éteindre et c'est pas une clope qu'il allumait...Ça a l'air de rien comme ça mais moi ça fait des années que j'ai pas soufflé une bougie pour mon anniversaire...Alors là je suis très agréablement surprise (tu vois, il m'en faut pas beaucoup). Avec la chanson qui va bien en plus (un truc espagnol qui parle de rossignol et du ciel et du jour...bon j'avoue j'ai un peu oublié).

Plus tard il m'offre un cadeau (c'est un tee-shirt avec un motif dont je ne dévoilerai ni le sens apparent, ni le sens caché, si tu me permets un peu d'intimité, merci, bien urbain), sur l'air de ♫ Joyeux anniversaire ♫ joué sur un mini-mini-mini orgue de Barbarie dont il tournait la mini-mini-mini manivelle...Si c'est pas mimi tout ça hein.

Mais attends, reste la cerise (sur la tarte aux pommes). Sortie de la salle de bain, je me glisse sous les draps et j'y trouve une fleur en origami, qu'il a confectionné de ses douces mains, avec un tout petit Totoro à l'intérieur...

Bon ben a priori c'est une fille, parce que les garçons c'est plutôt dans les choux non ?

vendredi 18 août 2006

Midnight express (sans sucre)

Y a des matins, j'te jure, tu ferais mieux de rester au lit.

Ce matin par exemple. J'étais de corvée. Bon pas non plus un truc complètement machin hein, mais quand même. Je t'explique la problématique : il m'incombait de réceptionner une clé, dans une gare, de la part d'une personne débarquant d'un coin lointain (par rapport à ici, tu vois bien ce que je veux dire), un coin (je dis un coin mais ça s'apparente plus à un continent) où ils ont 8 heures de décalage horaire pour te donner une idée.

Cette personne vit, durant l'année, en banlieue parisienne. Mais là elle n'était qu'en transit. Elle sautait d'un vol international pour monter dans un train grandes lignes (je fréquente que des aventuriers, tu crois quoi). Et cette personne savait que dans sa boîte aux lettres se trouve un courrier de la plus haute importance. Tu saisis ?

Regarde ce plan infaillible : on se serre la main, sur le quai, elle me glisse sa clé, ni vu ni connu, et je file en banlieue, en m'assurant de ne pas être suivie (mais j'avais tout prévu : un scooter m'attendait un peu plus tard, et tu sais bien, les scooters c'est ce qu'il y a de mieux pour semer d'éventuels poursuivants)...Je file donc, j'ouvre la boîte après avoir enfilé une cagoule (sur le casque, oui, on n'est jamais trop prudrent), puis je réexpédie le courrier à l'adresse provisoire de la personne. Un jeu d'enfants.

Faut dire aussi que ça faisait des mois qu'on bossait comme des chameaux (tu l'as vu celui ci ou je mets des guirlandes qui clignotent autour ?), on avait relevé l'emplacement des caméras, on savait comment désamorcer les systèmes d'alarme (non mais ça c'est pas le plus dur, il suffit de débrancher, c'est simple comme un coup de fil. Bon après faut sprinter) (quand tu sais pas, tu m'demandes hein, n'hésite pas), on avait pris des boulots de fabricants de cacahuètes comme couverture...creuser un souterrain à la petite cuillère pas de problème, l'évadé d'Alcatraz nous avait ouvert la voie, tout ça quoi, on était paré.

Le seul obtacle que je voyais à cette mission tout à fait possible, c'était l'heure à laquelle je devais faire sonner mon réveil : 7h. Du matin. Au début j'ai failli refuser (tu vois, je ne te cache rien). Moi, Ada, me lever à 7h ? du matin ? même pas en rêve (attends, je connais mes limites). Mais, après m'être concertée avec moi-même et ma paresse, j'ai finalement accepté, parce que cette personne je l'aime. Et elle m'aime. Et donc on devrait vivre heureux et faire beucoup d'enfants. Mais en fait c'est une fille, ça complique vu qu'on n'est pas lesbienne.

Alors ? Alors, après une nuit où je me suis réveillée toutes les heures, histoire d'être sûre de pas être à la bourre...mon portable a sonné, je me suis levée tel le zombie en phase terminale de métamorphose, etc etc...et j'allais sortir quand cette personne, que j'aime, je te le rappelle, m'a appelée pour me dire : on laisse tout tomber, la CIA est au jus, y a une taupe parmi nous, je vais me mettre au vert, fais comme si tu m'avais pas vue.

Tu l'auras compris, c'est du langage codé et ça signifie : je suis dans le RER, je crois que je vais rater mon train, mais en même temps c'est pas sûr, alors je vais courir, mais si je cours je pourrai pas te filer la clé. Ben ouais. On s'était pas entraîné au jeter de clé, elle avec 30 kilos de bagages sur le dos, et moi avec les yeux fermés (ah non, ils sont ouverts, mais ça se voit pas), on est con des fois hein, on pense à tout sauf à l'essentiel.

Que crois-tu qu'il advint ? D'une, elle a raté son train (mais ça, si elle avait lue le post d'hier...Madame Soleil c'est pas seulement parce que je suis bronzée). De deux, je vais quand même recevoir sa clé, par la poste, et me coltiner un aller-retour Paris-banlieue. De trois je me suis pas rendormie. Mais je l'aime (je dis ça pour mémoire).

Heureusement, alors que je commençais à me dire que cette journée s'annonçait on ne peut plus pourrie, j'ai reçu, par SMS, de la part de quelqu'un que tu reconnaîtras sans peine, ceci, qui ouvre des perspectives assez intéressantes :

Bip (non n'est pas ça le truc intéressant)

Je réponds : Ouiii ? C'est à quel sujet ?

Vous avez gagné un esclave sexuel pr le we !

jeudi 17 août 2006

♫ Sauve qui peut le vin et le pastis d'abord, chacun sa bonbonne et courage ! ♫

Très chers, dans le but d'y voir un peu plus clair dans ce dédale de relations amoureuses ou apparentées, nous allons, si vous le voulez bien, procéder à une étude comparative des qualités, défauts, vertus, vices, clous, marteaux...des forces en présence. Le contenu du développement ci-après est dénué de tout fondement scientifique ou technique ; il n'engage que son auteur, en la personne de moi-même, et sera le reflet de sa subjectivité. Tout ça ne veut pas dire grand chose mais ça fait sérieux (c'est pour tromper l'ennemi) (ça t'évitera de tromper ta femme) (non je ne vois pas d'éléphant (éléphant, trompe, tu vois ? On va reprendre tout en douceur, d'autant que je suis sûre que t'as pas fait tes cahiers de vacances. Eh ben t'as eu raison, fais pas cette têt) rose l'éléphant évidemment, t'avais compris). Bien.

1) Apparence physique

(je le mets en petit 1, non pas que ce soit l'essentiel, on est bien d'accord pour rester politiquemnt correct hein ? Le physique on s'en fout. Tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil. Sauf que tu tombes rarement amoureux de quelqu'un que tu trouves moche, t'as remarqué ? Et en plus c'est la première chose que tu vois, le physique - je ne parle pas des nouvelles technologies de la rencontre virtuelle, je suis née au XXè siècle (82 ans et toutes mes dents) et puis voilà d'abord).

Le charmant charmeur chilien est de taille moyenne, mais dans la petite moyenne, ou la moyenne moyenne, bon enfin bref, je sais pas combien il mesure mais je dirais moins d'1m80 et plus d'1m70. Oui je pourrais dire direct 1m75 à la louche, ça irait plus vite, mais je suis pas pressée perso, pourquoi ? t'as un train à prendre ?

(Ex)-monamour mesure1m92 (tu vois quand je sais, je sais ; quand je sais pas, je cerne au plus près, j't'explique).

Le gosse beau mesure, allez, 1m85.

Le rappeur canadien aussi (de toutes façons ils partent toujours à la bourre les trains).

Bilan provisoire : trois grands, un moyen.

Le charmant est d'origine chilienne, comme son nom l'indique, il a les yeux noirs, la peau douce et qui bronze vite, un tatouage sur le coeur (mais un truc que t'as jamais vu, d'une belle simplicité symbolique, cherche pas, tu trouveras pas), un torse excitant (oui), des mains sublimes, une bouche rafraîchissante...

(Ex)-...(j'abrège hein. Non mais tu l'auras ton train, t'inquiète) est d'origine antillaise, il a les yeux noirs, la peau douce (et noire), pas de tatouage, des doigt agiles.

Le gosse beau est d'origine alsacienne je crois, il a les yeux noisette, la peau pas spécialement douce (en tout cas je trouve...après libre à toi de penser le contraire), un tatouage sur le mollet...attends je réfléchis...sur le mollet droit, des doigts très agiles pour son jeune âge, musclé beaucoup.

Le rappeur est d'origine canadienne, il a les yeux bleus, la peau je sais pas, on s'est pas touché, t'es au courant non ? alors qu'est-ce que tu viens remuer le couteau dans la plaie là ? (non je m'énerve pas, n'importe quoi), beaucoup de tatouages, sans compter ceux que j'ai pas vus (ta gueule).

Bilan provisoire : origines diverses, deux blonds, deux bruns.

2) Qu'est-ce qu'ils ont dans la tête ?

Le charmant aime le skate, les femmes, la musique (la faire je veux dire, et chanter), faire la teuf, les échecs (le jeu. Il est pas maso non plus). Il n'aime pas le cinéma, la lecture (c'estpas pour tirer des conclusions hâtives, mais quand t'aimes ni le cinéma, ni la lecture, mais qu'est-ce que tu fous avec moi ? Ou l'inverse plutôt. Oui mais bon, il aime Bukowski et Vian. Et je lui ai fais lire du Kerouac et du Brautigan. Et bientôt du Fante. Alors hein, il fait des effort quand même, il en sera tenu compte).

(Ex) aime la lecture (lui), le kung fu, faire la teuf, les voyages, l'Histoire (avec une grande hache, comme disait...à toi de jouer camarade, allez réveille-toi). Il n'aime pas le cinéma, la bouffe exotique (c'est-à-dire les légumes, le poisson, tout ça quoi).

Le gosse beau aime me faire l'amour, la bière, faire la teuf, il a l'air bricoleur. Sinon le reste je sais pas (et je m'en fous, oui, tu peux le dire).

Le rappeur aime le rap, la philosophie, faire la teuf.

Bilan provisoire : des fêtards, plutôt cultivés sauf un.

3) C'est comment au pieu ?

Le charmant est hyper actif, matin, midi, soir, t'as pas intérêt de le réveiller la nuit quand tu vas chercher un verre d'eau, sinon tu passes à la casserole, c'est moi qui te le dis. Ce qui, en soi (en moi hein parce qu'en toi, bon bref), est très agréable. Un gars qui te désire en non stop, ben oui quoi, c'est cool. Expérimenté, ce qui ne gâte rien, étant donné son palmarès.

(Ex) est moins expérimenté. Normal il est plus jeune que moi, mais pas de beaucoup. Et puis je suis une bonne pédagogue en la matière.

Le gosse beau...bien bien moins expérimenté. Y a pas si longtemps il avait encore de l'acné j'suis sûre. Cependant qu'est-ce qu'il assure ! À croire que c'est inné chez lui (ou alors il a eu une bonne initiatrice) (comme quoi tu vois, faut leur expliquer aux gars, après tout le monde il est content).

Le rappeur...(allez va prendre ton train, tu m'agaces là).

Bilan provisoire : 1 hors concours pour cause de pas testé, 2 très bien, 1 excellent. La moyenne générale de la classe est plutôt bonne cette année.

4) Projets, ambitions, envies ?

Le charmant : que ça dure longtemps, qu'on vive ensemble, qu'on fasse des petits Totoro, mais on n'est pas obligé d'être fidèle puisque de toutes façons on s'aime.

(Ex) : pareil, mais on est obligé d'être fidèle si on s'aime.

Le gosse beau : qu'on baise.

Le rappeur...(ah ben c'est malin tu l'as loupé maintenant. Bien fait).

Bilan provisoire : vie de couple, plus ou moins dégagée des obligations militaires.

Conclusion. Premièrement tu vas me faire le plaisir de la faire toi-même la conclusion. Si tu imagines que je vais me taper tout le boulot, je crois que t'as un peu rêvé. Deuxièmement et pour finir, je suis au regret de t'informer que ton billet n'est ni échangeable ni remboursable.

mercredi 16 août 2006

À fond la forme

Eh oui ! me revoici, fraîche et pimpante ! En exclusivité pour toi, public bien-aimé, les réponses aux questions qui, je n'en doute pas, t'ont quotidiennement turlupiné (oui bon oh, tout de suite comme vous y allez, c'est la reprise, faut pas voir des jeux de mots là où y en a pas). Les réponses donc (vous êtes contents hein, vous allez retrouver le sommeil).

Avec qui Ada va-t-elle passer ce dernier week-end parisien ? La soirée du vendredi soir avec (ex)-monamour chez une amie, mais ça je vous l'avais déjà dit. Très sympathique cette soirée, même si les gens avaient tendance à me prendre à part (pas d'allusions déplacées je vous prie) pour demander : alors, t'en es où toi ? enfin je veux dire, vous en êtes où ? Non mais tu crois vraiment que c'est le lieu là ? et puis je t'en pose des questions ? (oui , ça en fait déjà deux, mais purement réthoriques, tu noteras). La nuit (platonique) avec (ex)-monamour toujours.,5h59, SMS du charmant charmeur chilien : Jtenvoa une pensée matinale jrentre a peine. Jété pa dedans. Jtenvoa pleins dbizoux o pays dé songes ! É jmexcuz si jte réveille. 5 heures après, je lui dis que ce SMS ne m'a pas réveillée (et c'est vrai en plus). Réponse du tac au tac alors que je pensais qu'il serait dans un profond sommeil à son tour : Cé domagé on aurai pu dormir ensemble ! (ben non, pas vraiment) Passe kan tu ve ! (ok, je vais voir ce que je peux faire). Milieu d'après-midi du samedi. J'arrive chez le charmant qui comate sur une revue dans son lit. Bon ben qu'est-ce que tu veux, une petite sieste ça se refuse pas. Soirée du samedi. Avec le charmant, dans un bar trop génial, pas celui d'en bas mais pas loin et presque mieux. Carrément mieux même. Non mais t'imagines ? Comme c'était le dernier jour avant fermeture pour congés annuels, ça s'est fini vers 6h du mat avec open bar. J'ai rencontré des tonnes de gens : une bande qui faisait le tour de Paris à vélo, avec des haltes désaltérantes, une fille au visage de psychopathe mais en fait non, deux journalistes, des musiciens, etc...et un jeune homme, sosie d'un acteur dont j'ai oublié le nom, ce qui ne va pas t'aider à visualiser, mais plutôt pas mal dans son genre (l'acteur c'est le gars qui joue dans Match Point de Woody Allen). On se calme : on a discuté, c'est tout. Et on s'est dit qu'on se recroiserait puisque lui aussi il habite dans le quartier. Dimanche. Dodo la journée. Le soir, toujours en compagnie du charmant, apéro et dîner avec des amis.

Qui a dit : "Si je préfère les chats au chiens, c'est parce qu'il n'y a pas de chat policier" ? Jean Cocteau. Qui n'a pas dit que des conneries, comme on voit.

Qui partira en vacances avec Ada ? Avec quelques jours de décalage, (ex)-monamour. Eh oui, ça vous en bouche un coin hein ? (moi aussi pour être honnête) (et toujours pas de vulgarité, merci). Le plus époustouflant c'est que le dépaysement, ou autre chose, ej ne sais guère, a réveillé ma libido à son égard. Reprise d'une vie sexuelle avec (ex)-monamour donc. Reste à savoir si ça va perdurer à Paris.

Qui est à l'appareil ? Ça dépend des recettes et des goûts mais en général y a des oeufs et de la crème fraîche.

Ada va-t-elle bronzer ? Franchement celle-là elle était trop facile. Noire Ada ok ? (mais avec les yeux bridés)

Le gosse beau fera-t-il une apparition ? Affirmatif. Et je vous prie de croire que j'avais de la concurrence en la personne de deux jeunes filles qui, selon toute apparence, lui auraient mieux convenu, générationnellement parlant. Je n'ai pas chercher à lutter (faut pas déconner, j'ai un peu autre chose à faire hein) mais il se trouve que j'ai remporté le gros lot. De là à dire que j'avais le privilège de l'ancienneté...ça se peut ouais. D'autant que je pensais qu'on avait atteint des sommets la dernière fois. Mais non, encore plus fort (incroyable). Sans doute qu'on se connaît mieux et que donc...Sinon, à part le sexe, circulez y a rien à voir.

Qui a dit : "Le travail est à la vie ce que le pétrole est à la mer" ? Vous croyez pas que je vais tout vous dire non plus ?

Ada sera-t-elle fidèle ? Si oui, à qui ? Sinon des noms ! Non mais vous m'avez bien regardée ? La réponse est non, et vie d'amant comme dirait Lacan (tandis que France Gall, elle, elle ferait mieux de la fermer). Quant aux noms, vous les avez comme dirait Coluche.

Ada reviendra-t-elle apaisée et l'esprit clair ? Aura-t-elle fait des choix déterminants ? C'te bonne blague ! Quelqu'un a-t-il vraiment cru que c'était une question sérieuse ?

Quel est le délai de prescription des ventes judiciaires ? Je vous le demande.

C'est quoi donc qu'il va se passer ? Ben là, pour être honnête, je m'installe dans une double vie et c'est pas confortable, je vous conseille pas d'essayer. On pourrait croire qu'avoir tout en double c'est mieux. Mais non.

Synthèse 100 % synthétique (laver à basse température) : ma vie c'est n'importe quoi. C'est trop la loose de reprendre le taff. Fais pas beau. La pêche quoi.