Ah les amis, malgré mes soucis de santé, il faut bien reconnaître que ce monde de brutes nous offre parfois quelques douceurs.
Hier, si vous avez suivi, j'avais prévu de passer au bar en bas de chez moi. D'abord parce que j'aime ce lieu. Mais aussi dans l'espoir d'apercevoir le charmant qui me fait les yeux doux. J'étais accompagnée du même pote que la dernière fois. Oui je sais, j'avais constaté que ce n'était pas une excellente idée pour émettre des signaux de fille célibataire et open (sous conditions, eh oh, j'ai mes exigences), mais faut croire que j'aime reproduire mes erreurs. Et puis c'est un pote quoi, je vais pas non plus me priver de le voir sous prétexte que y a moyen de moyenner...On papote, essentiellement de la meilleure façon de gérer le fléau qui me persécute (figure de style : hyperbole. Non mais je dis ça comme ça si ça peut aider). Car il connaît une sage-femme. Aucun rapport avec la choucroute, mais par relations interposées, sait-on jamais. J'y crois pas trop cela dit.
Le charmant charmeur se pointe. Joie. Il me dit bonjour. Et s'installe avec une fille (la même que la fois précédente. Mais c'est qui celle-ci ? Si c'est sa petite amie, je trouve scandaleux qu'il me drague ouvertement. Ou qu'il me drague tout court d'ailleurs) (oui bon, je fais pas ma jeune fille en fleur qui nierait l'adultère, mais quand même). Le jeu des yeux de velours recommence. Puis d'autres amis arrivent. Ils sont obligés de changer de table, rapport à l'espace, et je constate qu'il prend bien soin de se positionner de façon à ce que je reste dans son angle de vue. Et ça continue, encore et encore. Il fait beaucoup d'allers et venues, car c'est service au bar, et bizarrement il est toujours volontaire pour aller commander. Ce qui lui permet de passer tout près de moi, qui suis tout près du comptoir. Quel hasard...
Au comptoir, une dame, pilier du lieu, est déjà à un stade relativement avancé pour l'heure (il fait encore jour), très sociable donc, ce qui engendre, entre elle, mon pote, le charmant et moi, l'échange de quelques facéties. L'intérieur du bar se remplit car un concert commence. Mon pote se lève (merci, ça c'est de l'amitié) (bien que je ne lui aie soufflé mot de ce qui se trame et qu'il n'ait rien remarqué. Il doit être distrait). Bref instant avec le charmant charmeur.
Alors voilà, son prénom est un mélange de Caliméro (le petit poussin noir) (nul n'est censé ignorer la loi mais personne n'est à l'abri d'une carence culturelle. Alors je précise si je veux), de calimucho (cocktail vin-coca. Faut aimer. J'avoue que ce n'est pas ma tasse de thé, du tout du tout) (idem (pour les carences)) et de Camille (prénom unisexe) (quoi encore ?), sauf que bien sûr son prénom à lui est vachement plus exotique et trop beau. Oui. Il est d'origine chilienne. Il me dit que ça serait bien qu'on se pose un jour tous les deux, parce qu'il croise mon regard et que...(ah bon, nos regards se croisent ? J'me s'rais pas douté) Alors je lui réponds que je m'appelle Ada, que je suis d'origine vietnamienne et que oui, bien sûr, j'habite dans le quartier, on aura l'occasion de se croiser.
Je sors acheter des cacahuètes pour cause de pénurie d'amuse-gueule. Il me demande si je serai là demain : on a rendez-vous ce soir...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire