vendredi 30 juin 2006

♫ And my heart was beating fast ♫

Comme quoi des fois on se pose des questions, c'est pas trop la peine.


Je retrouve le charmant charmeur chilien hier soir sur une terrasse. Pour changer. Oui bon ainsi va ma vie, c'est comme ça, unité de lieu, unité d'action, pas unité de temps mais rien ne dit que ça va pas virer au tragique. Et puis avec ce soleil, vous me connaissez...Donc terrasse.


Il me scrute bien dans les yeux en disant : regarde-moi, toi. Je m'exécute en lui demandant tout de même ce qui se passe. Il veut voir si mon regard a changé. Changé comment ? Il dit rien, on se mate, comme avant quand on se faisait de l'oeil à distance, sauf que depuis on s'est vu tout nus. Ben oui quoi, ça fait une légère différence, ça a tendance à réchauffer le regard, qui était pourtant pas tiède à la base. Je suis légèrement intriguée mais bon.


Mon pote, celui avec qui je traîne souvent au bar en bas de chez moi, celui-là même dont au sujet duquel je croyais qu'il faisait obstacle à une renconter décisive avec le charmant, tu te souviens, mon pote quoi...eh ben il nous rejoint. Voilà. Donc on arrête de se mater, parce qu'on est un minimum sociable (la preuve, on est capable de parler des minima sociaux).


À un moment, ou à un autre, mon pote se lève pour commander ou pour aller se repoudrer ou quoi ou qu'est-ce. Le charmant charmeur chilien en profite pour me glisser à l'oreille (outre sa langue) que je fais pas très attention à lui depuis que mon pote est là. Alors là je suis doublement intriguée...Mais bon pas le temps d'y réfléchir, les événement s'enchaînent, salto avant, double piqué, corrida...on discute quoi. Finalement mon pote trace.


Et c'est maintenant, mesdames-z-et-messieurs, que nous allons avoir le fin mot de l'histoire. Tenez-vous bien. Le soir où j'étais invitée à un anniversaire, récemment, il avait été question qu'on se retrouve après, le charmant et moi, mais au vu de l'heure matinale, je lui avais envoyé un SMS qui disait texto (ah aha...toujours rester simple), car il est capital pour la compréhension de chacun que ce SMS soit cité in extenso : Ouhhh il est trop tard ! Jvais pas tarder à aller mem pieuter. Jte biz.


Figure-toi, ami lecteur, que le charmant charmeur chilien a été comme qui dirait chiffonné par ce message, chiffonné un peu comme le jambon tu sais, le jambon au torchon. À première vue, rien de chiffonnant là-dedans pourtant, me semble-t-il. Sauras-tu séparer les torchons des serviettes ? Allez on réflechit un peu...Moi au départ je me suis dit, tiens, il était pas content parce que je suis pas allée le rejoindre. Que nenni. Mais qu'est-ce que ça peut bien être alors ? Il aime pas le mot pieuter. Non ? Trop de h (et pas assez de vin) dans ouhhh ? Toujours pas. Dans ce cas je donne ma langue au chat (et vice-versa).


Jte biz. C'est ça qui cloche. Pas assez chaleureux, trop impersonnel, c'est la première fois que je le biz aussi froidement alors que d'habitude je le bizoute tendrement et tout partout, et puis je lui ai même pas dit qu'il me manquait. D'où son observation attentive pour voir si quelque chose avait changé en moi. Et dans sa foulée paranoïde, hop, je m'occuperais trop de mon pote et pas assez de lui. Mais à part ça il est pas jaloux hein, vraiment pas.

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