mardi 18 avril 2006

Le dindon de la farce

Alors ce week-end pascal, ç'a été ? Et toi, Michel, ce week-end ? Maintenant que je vous ai raconté le pot de mousse, tous les coups sont permis hein...Sachez que de mon côté, c'est inqualifiable. Disons juste que

1. j'ai passé vendredi et samedi avec Canada Dry

2. puis dimanche et lundi avec ex-monamour (ce qui prouve que je suis humaine) (l'erreur...humaine...) (conne aussi, oui)

3. personne n'a caché de chocolat dans mon studio mais j'ai trouvé la liqueur quand même

J'ai une santé mentale de fer (cherchez pas la contrepèterie, y en a pas). À part ça, ça roule Raoul.

C'est pourquoi aujourd'hui, je m'en vais vous causer des pigeons et autres volatiles des villes.

Figurez-vous qu'il y a des gens qui nourrissent les pigeons. Oui. Notamment à Paris. Ailleurs je ne me prononcerai pas, mais j'imagine que partout où le pigeon existe, l'homme le nourrit. Vers la butte Montmartre par exemple, on peut observer de vieilles gens exécuter des sortes de chorégraphies depuis les épaules jusqu'au bout des doigts, dans lesquels ils tiennent des morceaux de pain rassis, et les oiseaux picorent. Même que parfois ils viennent leur manger dans la bouche. Alors les touristes s'en esbaudissent tandis que les enfants sont à la limite de la fascination (faut dire qu'on croirait presque un numéro de cirque) et on leur jette des pièces. Ça j'en suis même pas sûre, peut-être qu'ils font ça pour la beauté du geste. Ben oui, c'est tellement magnifique, on en pleurerait de joie, la vie est si jolie quand l'homme et la nature s'allient...

Dans le genre moins artistique (quoique, c'est un autre concept, plus underground), à l'époque où j'habitais dans le Sentier, je passais tous les matins devant le forum des Halles, tôt, très tôt, avant 8 heures du mat quoi (c'était une autre vie, les extraterrestres ne m'avaient pas encore piégée dans leur faille à la con), et tous les matins, je croisais un être humain, de sexe indéterminé...à vue de nez j'aurais penché pour une femme, mais c'était difficile à dire, car cet être portait toujours des vêtements informes, le dos voûté, le visage dissimulé dans une écharpe (camouflage de Sioux), en traînant son cabas à roulette et en marchant vite vite vite jusqu'à ce qu'il décide qu'ici c'était le bon endroit pour furtivement vider le panier et s'éclipser (hop, ni vu ni connu, pas vu pas pris...complétez selon les stocks disponibles) et là une masse de pigeons noircissait le ciel et atterrissait en trombe, à tel point que les (rares) piétons devaient s'arrêter devant ce convoi exceptionnel sous peine de se faire renverser (je ne plaisante pas), même que, à côté, le film d'Hitchcock c'est du gâteau...Certains jours je ne voyais que les nuages de pigeons et j'en déduisais qu'il-elle était dans les parages. On ne pouvait jamais savoir vraiment où, vu que trop rusé(e) (Sioux toujours) il-elle était.

Bien. Nous savons tous qu'il est interdit de jeter des cacahuètes aux singes et donc, par analogie, de nourrir les pigeons. Ok, si on devait faire que ce qui est autorisé, on n'irait pas très loin, alors disons qu'on s'en fout un peu que ce soit passible de poursuites judiciaires (attention je n'appelle pas à la désobéissance civile hein). Si vous voulez. Mais quand même, et ça aussi on le sait tous, le Parisien est un gros porc qui n'a pas peur de polluer son environnement ; et tout bon pigeon qui se respecte ne peut pas ignorer que le bonheur c'est simple comme un coup de bec. Paris est une ville où coulent le lait et le miel (je sais pas comment on dit en langage avicole). Y a qu'à regarder, n'importe quel oiseau est plus gras qu'un SDF en surcharge pondérale. Enfin quoi, on va pas me faire croire que les pigeons crèvent la dalle ?!?

Alors pourquoi ? Ça rime à quoi ? Franchement je comprends pas. Et qu'on vienne pas me dire que ça mange pas de pain, parce que justement, si.

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