mercredi 18 octobre 2006

♫ Amour tu me tueras ♫

Dimanche tu mates un DVD avec le charmant charmeur chilien. Tu pièges un peu tes cigarettes, à peine, juste pour l'odeur. T'allumes aussi un bâtonnet d'encens, tu te cales sur le canapé, tu te fais câliner. Ton téléphone vibre, tu réponds pas, c'est pas le moment.

Lundi tu sors du taff en courant pour tenter une arrivée presque pas à la bourre à ton cours de chorale. En vrai c'est un cours de langue vivante mais tu préserves son anonymat d'autant que pour l'instant, t'en es à la prononciation, entouré d'une bonne trentaine de personnes qui reprennent en choeur, donc...

Deux heures après tu retrouves le charmant et Phénix dans le nouveau bar. T'apprends que la mère de la grande dame est morte. C'est sûr, tu pouvais pas appuyer sur pause, c'est pas comme si tu savais pas hein, alors pourquoi ça t'a pas traversé l'esprit que ça pouvait être ça ? Tu t'en veux pas du tout de pas avoir décroché. Tu penses que t'es vraiment trop nul.

T'appelles la grande dame et elle te rejoint chez le Turc, là où tu manges des frites. Il est minuit, t'as juste envie d'aller dormir, ainsi que le charmant. Elle, elle a peur de se retrouver seule. Alors tu restes. Tard. Elle te montre des photos, elle te raconte son enfance, t'essayes de rester concentré parce que quand même ça te rappelle des trucs et t'es pas là pour ça. La peine des autres, quand elle te remémore la tienne, ça t'éloigne d'eux ou ça t'en rapproche ? C'est bizarre quand t'y penses.

Avant d'éteindre tu rigoles avec le charmant. Il a changé de taff, vu que l'autre c'était un peu comme de l'esclavagisme mais en moins bien et que bon, si on peut même plus se faire fouetter, où va le monde. La boîte en question vend toute sorte de produits de beauté, de compléments alimentaires, à base de nature 100 % naturelle, très intéressants, très indispensables et très chers. Ils font même du kasher et du hallal. Alors tu trouves le slogan qui tue : prends-en, c'est bon pour ton Ramadan.

Mardi forcément t'as pas assez dormi. T'arrives tôt au taff pour une formation. Tu choisis larve comme forme, ça te paraît un bon début. Quatre heures après t'as pas trop le temps de déjeuner pour cause de réunion.

Puis tu te poses devant ton écran. Exprès pour te contredire, ça dysfonctionne. Sournoisement qui plus est. Genre tu vas quasiment au bout de tes rêves, des rêves qui prennent du temps tant qu'à faire, tu manipules et tu cliques dans tous les sens, jusqu'à ce qu'on te demande de confirmer que t'es sûr sans hésitation ni remords ni regrets, dites je le jure, mais attendez est-ce vraiment votre dernier mot ? Tu dis OUI et là t'es éjecté, sans préavis ni lettre d'excuse, l'application se ferme et t'es comme un con.

Con peut-être mais têtu. Tu recommences. À force t'appelles le service informatique. Ils mettent longtemps à comprendre alors que franchement t'expliques très bien. Ils te demandent de refaire la manip, pour qu'ils voient bien, à distance, de quoi ils retournent. Tu cherches la caméra. Y en a pas. Ok ok, tu prends conscience qu'ils ont une visibilité totale sur ton écran, tu te sens pas du tout observé, heureusement t'étais pas en train de mater une chose ou l'autre...non parce que eux, tu supposes qu'ils s'en foutent mais disons qu'on a sa dignité quoi. Au final ils te dissnt qu'ils vont transmettre le problème au niveau 2. Te voilà rassuré.

Le soir tu te couche aux côtés du charmant ♫ [tu] veux mourir dans [s]on lit, non pas de pleurésie, mais mourir assouvi de [s]es cajôleries...amour le doux trépas dans [s]es bras ♫

Le lendemain je pense queue.

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