lundi 25 septembre 2006

♫ Messieurs dames, aujourd'hui il a fait nuit toute la journée ♫

Je suis pas convaincue de m'amuser beaucoup en te racontant tout ça. Et toi, t'auras peut-être une impression de déjà vu. Mais tu veux savoir ? t'es sûr ? À tes risques et périls (quel aventurier tu fais, toi alors...). En même temps il s'est passé des trucs (hé, si c'est pas de l'accroche ça).

Vendredi soir on s'est un peu trop dispersé. Je veux dire, on a commencé par se désaltérer sur la terrasse du nouveau bar, y avait la bande de Latinos (rien à voir avec le charmant charmeur chilien), y avait mon amie, y avait le charmant, y avait moi, enfin bon tous les ingrédients étaient réunis pour qu'on n'ait pas besoin d'aller plus loin...Mais on a déconné, on est parti pour ce vernissage vers Arts et Métiers.

Je sais pas pour toi, mais moi quand les toiles me plaisent pas, je me rabats sur les boissons. Ben là pas moyen, c'était genre un vernissage où tu regardes et puis c'est tout. Je peux donc te dire que les dessins étaient pas terribles et qu'en plus les textes étaient truffés de fautes d'orthographe. J'ai pas demandé si c'était un effet de style j'écris d'un seul jet je me relis pas, dans une sorte de work in progress tu vois, et après je te balance ça à la gueule et me dis pas que t'es pas choqué...Parce que dans le doute (si ça se trouve, il était nul en dictée cet illustre illustrateur, va savoir) je me suis abstenue, comme il est recommandé par les dictons et proverbes des pages centrales de ton dico.

Comme on voulait pas rester sur une mauvaise impression, surtout que bon, tu vas encore dire que j'y connais rien en art, mais quand j'entends c'est combien celui-ci ?, je me tourne, l'objet en question c'est une feuille A4 avec du marqueur dessus, et la galeriste répond que ça vaut un mois de mon salaire (et je peux te faire croire que je gagne hyper bien ma vie si je veux, alors ta gueule), si tu permets ça me fait un drôle d'effet...on a donc rejoint des amis vers Châtelet.

Et pas n'importe quels amis : des amis qu'on a en commun ex-monamour et moi. Évidemment lui il était absent, j'en suis pas encore au point de lui présenter le charmant ou, pour être exact, il n'a pas encore atteint ce palier de l'indifférence. Là t'es censé t'exclamer : waw, quelle évolution Ada ! Parce que sache quand même que ça m'a fait bizarre, tout en me faisant plaisir. Ensuite le charmant et moi on s'esquive, on a un train à prendre dans notre quartier, le genre de train qui débarque sans crier gare, tu te dois donc d'être disponible quand il arrive.

Les chemins de fer, tu sais ce que c'est...on se retrouve chez lui et en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, on est dans son lit et c'est le festival de la baise. Après on prend une douche en speed, il est déjà très tard et on s'est fait alpaguer par le bar en bas où se déroule un anniversaire et on a promis qu'on passerait. Alors on tient parole. Y a du monde, mon pote le barman est débordé, qu'est-ce qu'on est sociable, je dirais même plus, on est love love love ! La grande dame nous attend dans une fête au bout du monde mais ça fait bien longtemps que le métro est couché...On se la joue fainéant, on va danser deux-trois rues plus haut, là où le mojito est dégueu et les chiottes bouchés mais on s'en fout, on est amour je te dis.

Samedi il faut dormir. Le soir le charmant part vaillamment au taff. Je retrouve mon pote là où ils font du bon couscous et il m'annonce la bonne nouvelle : il a emballé sa belle, un peu à la Christo mais plus avec du plastique fantastique façon capote anglaise. Et là mon vieux, ça l'a grave détendu. Peu après elle arrive. Qu'est-ce qu'ils sont mimis dis donc.

De mon côté je leur annonce que je m'apprête, cette nuit même, à aller au bout de moi-même en la personne d'une toute nouvelle brosse à dents (que j'exhibe dans son cartonnage étincelant) que je vais poser dans la salle de bain du charmant. Je dois à la vérité de dire que j'en ai ras-le-bol de me servir de sa vieille brosse que t'en voudrais même pas pour cirer tes pompes...Mais bon je vais pas non plus faire ma modeste hein, regardons les faits objectivement : je pose un objet à moi chez lui, hum, je tousse, excuse c'est l'émotion. Je passe la nuit dans son lit, en attendant qu'il me réveille avec des croissants chauds post-taff. Tu peux applaudir.

Dimanche...Tu sais que je ne te cache rien, tu commence à bien me connaître, alors t'as quand même une vague idée de ce qui s'est passé. Fais pas l'innocent. Tu te doutes bien qu'après tant d'efforts (minimise pas hein : les amis + la brosse à dents, c'est énorme, reconnais-le), faut que je relâche un peu. Du coup quand ex-monamour passe chez moi en début de soirée, ben il y reste jusqu'au matin. Tu as parfaitement compris.

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