Ouais mais oh, j'vous vois venir hein, alors on se calme, faudrait voir à pas s'emballer. C'est pas parce que j'ai dit que je l'aime que tout de suite faut s'imaginer des trucs et des machins. D'accord je l'ai dit. Ok. Ce qui est dit est dit. Mais quand même. N'allez pas croire que ce soit si simple.
Hier, devinez où j'étais ? Exactement. En terrasse, au bar en bas de chez moi, avec un couple d'amis. On boit l'apéro et on décide d'aller manger à côté. Je me lève et qu'est-ce que je vois derrière la chaise ? Un skate. Forcément je regarde. Y a pas si longtemps, ça m'aurait fait ni chaud ni froid, mais là, un skate, attends, ça m'intéresse. D'autant plus qu'après examen minutieux de l'engin, je leur dis : mais je le connais ce skate ! Je mate autour, histoire de trouver le propriétaire. Personne. Intriguant...Le propriétaire est peut-être aux toilettes ? Non. Je dégaine mon téléphone : ben alors, je viens de rencontrer ton skate, tu fais quoi ? Je suis monté prendre une douche. Mais ça fait longtemps que t'étais derrière moi ? Ben oui, 20 bonnes minutes. Mais pourquoi t'es pas venu nous voir ? Parce que tu m'as pas vu. (???). Bon je descends là.
Je trouve ça un peu chelou mais j'attends de voir. Il descend, salue mes amis. Je lui redemande pourquoi il est pas venu dire bonjour. Et là, le truc de ouf, il me dit, plutôt froidement : ben voilà, je te dis bonjour. Et il me fait la bise. Oui tu as bien lu, la bise, sur les joues, en camarade quoi ! Genre on est des potes. Non mais il se passe quoi là ? J'ai raté un épisode ou bien ? Mais bon, y a mes amis, on va non plus y passer la nuit, je lui dis qu'on va dîner. Il me dit qu'il y a une teuf après. On trace chacun de son côté. Je suis légèrement perturbée, normal quoi.
Après le dîner je l'appelle. Il est tout content. Il me propose de le rejoindre, il est en train d'acheter des pizzas pour la teuf. Je lui glisse quand même que ouais mais y a un truc que j'ai pas capté. On va en reparler, répond-il. Tu m'étonnes Elton, un peu qu'on va en parler...La teuf. Sympa. Les potes du charmant charmeur chilien ont tous des balcons au 10ème étage, c'est une secte faut croire. Vue imprenable sur la lune rousse (enfin je sais pas trop s'il s'agissait bien d'une lune rousse, mais en tout cas on disposait d'une lune, de couleur plutôt rousse ok ?). Il y avait un rappeur fraîchement débarqué de sa contrée d'Amérique du Nord qui me regardait deloin au début, en me faisant des sourires. On s'est retrouvé sur le balcon. I spoke english all night long, avec ce grand gaillard hyper baraque mais tout en douceur veloutée. On a écouté sa zique, enfin sa voix surtout. Bizarrement on a longuement parlé de ma bad love story avec (ex)-monamour. Et de Jean-Paul Sartre, Michel Foucault, William Burroughs. Des pays d'où l'on vient. De ceux où on ira. Si on arrive à être synchro je lui ferai visiter mon lieu de travail. Bref y a eu un certain feeling.
En partant, le charmant charmeur chilien note : tu l'as trop fait kiffer le rappeur. Oui ok, mais si on revenait à nos moutons hein ? C'était quoi le problème ? Tu m'expliques ? Bon alors en fait, en arrivant au bar, il m'a vue avec cet ami, qu'il n'avait jamais rencontré, qu'il a trouvé très beau gosse (c'est vrai) et il a pensé qu'il s'agissait de mon ex. D'ailleurs c'est ça non ? c'est ton ex ? Non non (enfin si un peu, mais c'était il y a longtemps et on a choisi l'amitié plutôt que le sexe finalement, bon choix en l'occurrence), c'est juste un ami. Et je te rappelle qu'il était avec sa copine. Et après on dit que c'est moi qui vois pas...Oui mais il voulait se faire beau avant de venir nous voir, et puis il trouvait ça amusant d'être là incognito. Et le coup de la bise ? Ben pareil, vu qu'a priori c'était mon ex, et que j'avais l'air tellement "subjuguée" par notre conversation...Non mais j'te jure, où va-t-il chercher tout ça ? Il me rejoue le coup du "Jte biz" avec rendu de monnaie. Il s'est fait tout un trip jalousie à deux balles, sous couvert de "J'voulais pas déranger". Curieux quand même. Un pey énervant même. Mais mimi. C'est touchant de le voir touché. Tant que ça nous fait pas couler...
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