lundi 17 juillet 2006

♫ Tu étais presque belle, j'étais pas loin d'être fidèle ♫

Ouiii ? C'est à quel sujet ? D'accord d'accord, je vous raconte mon week-end.

Jeudi, après un vernissage arrosé de bière brésilienne (pourquoi pas, après tout ?), on a traversé le pont des Arts, où les Parisiens, bien inspirés mais pas très imaginatifs, viennent pique-niquer. Nous on avait juste envie de niquer (oh allez quoi, c'était trop tentant), on s'est contenté d'écouter un ou deux morceaux de la fanfare qui jouaient sur les quais (pour la rime). Plus tard le charmant charmeur chilien m'a fait une déclaration d'amour au bord de la fontaine, débordante de mousse, des innocents.

Vendredi, dans un parc, la question est posée (par lui) : ça va durer combien de temps, cet état d'extase ? Moi, pas castratrice pour deux sous, tu penses bien, je réponds : oh t'inquiète, pas longtemps...et heureusement, je suis bientôt en vacances, ça va nous faire du bien. Démarre un échange sur le mode : oui, il faut qu'on défusionne un peu et qu'on change de menu. Je lui parle du gosse beau, qui est à Paris en ce moment, mais que j'ai refusé de voir. Mais pourquoi donc ? s'exclame le charmant, vas-y, autorise-toi des libertés, comme ça je pourrai moi aussi tout ça tout ça...(non mais oh, deux c'est déjà pas facile à gérer, on va peut-être s'arrêter là. Remarque, ça m'aurait détendue). Nous sommes interrompus par un coup de fil de mon pote. Bla bla bla.

Le soir, apéro dînatoire. Dans la cour d'un immeuble, entre voisins-potes-gens du quartier. Tout va bien jusqu'au moment où la soeur du charmant annonce que l'ex d'icelui ets au bar à côté. Il me prévient : ouh là, si elle vient, ça craint pour toi. Bonne ambiance, cool, merci de me mettre à l'aise. Et là, forcément, elle vient. Qu'est-ce que je suis détendue moi dis donc, relaxation totale, mes paupières sont lourdes, limite je plane. Tu vois l'ataraxie ? je suis un tout petit peu plus loin sur la gauche...juste je révise mes techniques de combat et j'arrive.

J'ai rien contre elle hein, faut pas croire, mais si elle attaque...Finalement ça se passe bien. Vu qu'il n'y a jamais moins d'une dizaine de personnes entre elle et moi, on parvient à ne pas être en contact, sauf quand elle trace et qu'elle fait un tour de table pour faire la bise à tout le monde. Bon, mon tour venu ça ressemblait plus à un gentil coup de boule, mais quand on sait que j'ai échappé aux insultes, aux yeux qui crachent le feu tel le dragon, ben on s'estime à peu près heureux (cependant elle s'est lâchée samedi, après nous avoir croisés (oui elle traîne relativement souvent au bar en bas dans l'espoir de le voir) (non non c'est pas pénible du tout), lâchée donc, par message téléphonique interposé qui disait grosso modo (je n'en ai que la version rapportée) : "c'est pas la peine de dire bonjour, y a que du mépris, je t'ai vu avec ta noich..." Je ne suis pas chinoise, mais j'ai les yeux bridés, les termes génériques prolifèrent, contrairement à la couche d'ozone, j't'en parle même pas, c'est trop la zone...j'en conclue donc que c'est bien de moi qu'il s'agit. Plus tard elle s'est excusée par SMS. Ouais).

Fin de la soirée donc. Le charmant charmeur chilien me reproche :

1) d'avoir répondu agressivement à sa demande d'ouverture de porte de salle de bain pendant que j'étais sous la douche. Alors bon, si on peut même plus avoir quelques moments d'intimité, merde, où va-t-on ? Je vous le demande. La suite montre qu'il s'agissait sd'un prétexte de reproche, en guise d'introduction, comme qui dirait pour s'échauffer quoi.

2) d'avoir été distante avec lui pendant cet apéro. Oui mais quoi ? Il voulait peut-être que je lui roule des pelles pour qu'ensuite on se fasse écharper ? Et puis lui non plus, que je sache, il était pas hyper proche. Là encore ce ne sont que des mouvements préparatoires.

3) de souffler le froid depuis quelques jours. Cela est vrai, oui, après le coup de la bise, j'avoue (ouais, quand la bise fut venue, elle alla crier famine chez (ex)-monamour sa voisine). Attention, on passe en phase offensive.

4) de m'éloigner tandis qu'il ne cesse de se rapprocher. Vrai également, mais je réponds que quand tu rencontres un gars qui se présente comme instable, infidèle, volage, papillonnant...bref quand tu rencontres un gars qui, honnêtement (ça, on peut pas lui reprocher), te mets en garde, ben toi, pas con, tu restes sur tes gardes, question de survie.

Il répond que : il y a ce qu'on dit et il y a ce qu'on vit. Que là c'est différent, qu'il voit plus le monde de la même façon depuis qu'on s'est rencontré.

Euh, tu peux arrêter ton char deux minutes, c'est pas interdit de stationner là, tu m'as pris pour qui ? C'est pas toi qui, pas plus tard qu'hier, m'encourageait vivement à diversifier les partenaires pour avoir une alimentation équilibrée ? et pour, conséquemment, en profiter aussi ? J'ai pas rêvé non ?

Si, j'ai rêvé parce que tu vois il me kiffe trop et patati et patata.

Bien bien bien. De deux choses l'une (jamais bien compris ce que ça signifiait mais bon, je suis un peu à court de transition là, et tu sais bien que l'écriture, c'est comme la parole, il faut ar-ti-cu-ler, sinon on capte rien), soit il bluffe quand il m'incite à aller voir ailleurs, soit il mythonne quand il est tout love. Juste faut trouver la bonne option. En ce qui me concerne, il est vrai que je ne suis pas un modèle de fidélité (je suis pas un modèle du tout d'ailleurs, pour ceux qui en doutaient encore). Néanmoins ça m'arrive. D'être fidèle. Mais dans ces cas-là faut que je fasse un minimum confiance à mon partenaire. Dans le cas contraire j'essaye, autant que possible, de pas trop m'attacher, de prendre un minimum de recul. Quand j'entends le charmant dire qu'il n'est pas fidèle (et que ça tombe bien que moi non plus), comment pourrais-je m'investir dans cette relation de la façon qu'il souhaite, c'est-à-dire à fond ? (hum, cette phrase est toute pourrie, tu peux la remplacer par une de ton choix). Déjà je trouve que pour quelqu'un qui veut pas s'investir, j'y vais fort quand même. Vous savez quoi ? Je suis fatiguée là. Et encore, je vous parle pas d'(ex)-monamour.

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