mercredi 26 juillet 2006

♫ Respire et si ça t'suffit pas re-respire, ou bien le pire est à venir bébé ♫

Disons que parfois la vie est mal faite.

Dimanche soir, épuisée par mon week-end qui, en dehors du fait qu'il ait été fourni en festivités comme à l'accoutumée, a, en plus, été travaillé...je tombe dans un profond sommeil chez (ex)-mobamour. L'alternance continue oui (et toujours aussi platonique. De mon fait. D'ailleurs le lendemain il me dit : dis donc, ça serait bien qu'on fasse l'amour un jour...Mmmouais). Il n'est donc que 23h30 (♫ on est quel jour ? Dimanche. Le septième. Faut qu'j'change le système. Et Dieu créa la flemme ♫) quand la sonnerie de mon téléphone portable commence à s'intégrer à mon rêve, jusqu'à ce qu'(ex)-monamour me secoue. Je décroche, autant vous dire pas fraîche.

Hello Ada, it's le rappeur canadien, how are you ? (T'inquiète, t'es pas obligé de connaître l'anglais. Et même si y a de fortes chances que tu maîtrises, je traduis, on sait jamais : Salut Ada, c'est le rappeur canadien, comment vas-tu ?) (non c'est pas du foutage de gueule, y a le droit de pas savoir, ce sera toujours mieux que l'émission télé)

Oooooh, I was sleeping (putain je dormais)

I'm so sorry...ooh (vraiment désolé, ooh)

No problem. How are you ? (Pas de problème (je commence à prendre conscience que c'est le rappeur canadien, bordel, trop cool). Comment vas-tu ?)

I'm fine, thank you. May I see you tomorrow to visit mon lieu-de-travail ? (Je vais bien, merci. Est-ce qu'on peut se voir demain pour visiter mon lieu-de-travail ?)

I don't work tomorrow, I work on Wednesday (Je travaille pas demain, je travaille mercredi)

Ooooh...I leave on Wednesday (Ooooh...je me casse mercredi...)

Ooh (quoi ? on avait envie d'arrondir nos bouches, et alors ? ça permet de bailler discrètement)...but we can go even if I don't work (Ooh...mais on peut y aller même si je bosse pas)

Ok ! Tuesday, is it good for you ? (D'accord ! Mardi ça te va ?)

Yes it is ! (Oui ça marche !)

Je me dis qu'on a réussi à être synchro malgré sa virée aux quatre coins de l'Europe et que voilà une chose qu'elle est bonne. Car j'avais bien apprécié sa compagnie lors d'une teuf pas trop lointaine.

Je sors du métro mardi, il m'attend. J'avais oublié que ses yeux étaient aussi bleus. J'avais oublié que ses tatouages étaient sensuellement performants. On visite. Même les coulisses, ce qui l'enchante. Plus tard on va boire un verre. Thank you so much Ada, dit-il en mettant la main sur son coeur. Puis il essaye de parler français : je me sens maguenific (oui oui, je confirme, tu es magnifique, hum).

SMS du charmant charmeur chilien : Alellouhaaa ! (comme j'te l'dis) (sinon on dit sic) jviens drentrer ! (kom tu lvoa jte bip de suite) ton petit mot me touche beaucoup (je vous expliquerai peut-être un jour l'histoire du petit mot). Jé un redv a 19h. En attendant ça me plairé mucho de siester avec toa ! Alors bon, moi aussi j'ai bien envie de faire la sieste, mais sur un beat un peu cadencé tu vois (enfin un jeu de mot pourri digne de ce nom). Seulement une amie à moi nous rejoint. C'était prévu hein. Et puis quand même, si j'arrêtais les conneries à un moment ?

SMS encore : Apré jiré o XXX stv venir ce soir ? C open bar ! La voix de la raison parle à travers ma bouche. Je réponds oui au charmant et je propose au rappeur de se joindre à nous. Il accepte. Retour dans nos appartements respectifs, histoire de prendre des douches, de faire la sieste (mais chacun pour soi) (♫ poursuit sa nébuleuse ♫), tout ça tout ça.

À 20h le charmant me textote qu'il part en speed à l'apéro car la rumeur dit que ça se termine à 21h. J'appelle le rappeur canadien. On décide de se retrouver au bar en bas plutôt que de courir dans le métro (ben oui, on n'a pas de skate nous). Beaucoup plus tard (après environ deux mille sourires de mon côté et two thousand smiles du sien, la façon très excitante qu'il a de prononcer mon prénom avec son accent, des échanges intellectuellement riches (faut savoir qu'il ne lit que de la philo))...le charmant charmeur chilien nous rejoint et nous invite chez lui, avec d'autres.

La soirée se termine paisiblement : quelques herbes aromatiques, un petit mix spécial dédicace au rappeur. Celui-ci prend mon adresse électronique. On se serre fort. Sans aller jusqu'à la tristesse, on est peut-être un peu frustré...De quoi ? D'une occasion manquée ? J'ai pas trop envie d'analyser là tout de suite. Pourquoi j'ai eu envie de lui (parce que c'est une histoire impossible, donc simple à gérer ?). Pourquoi je l'ai pas fait (parce que je tiens au charmant ?). De toutes façons, comme dit le rappeur : we keep in touch ! (euh sciouz mi, j'ai pas bien compris, quand est-ce qu'on se touche tu dis ?)

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